Hier, le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright, a déclaré, par arrêté que « Monsieur Mohamed Diawara, Magistrat, procureur de la République près le tribunal pour enfants, est suspendu de ses fonctions pour manquement grave aux devoirs de son état, à l’honneur, à la délicatesse ou à la dignité de sa profession et à l’acte contraire à son serment de magistrat avec effet immédiat de la saisine directe du Conseil Supérieur de la Magistrature ».
A lire cet arrêté du ministre Charles Wright, on y relève tout d’abord qu’il ne maitrise pas la nomenclature des fonctions de son département. Car le juge Mohamed Diawara est procureur spécial du tribunal pour enfants et non procureur de la République près le tribunal pour enfants.
L’autre amalgame: Le ministre, à bien des égards, a sanctionné le « procureur » et non le président du Conseil d’administration de l’Association des magistrats de Guinée. Et pourtant c’est à ce titre que le magistrat a agi en signant le communiqué qui a piqué le courroux à Charles Wright. Disons à celui-ci que Mohamed Diawara a un rôle de président d’association et une fonction judiciaire. Ne pas en tenir compte mettrait les Guinéens dans une grande confusion.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com