Censure

La France appelle l’ensemble des forces politiques guinéennes à maintenir l’esprit de responsabilité

Laurent Fabius, chef de la diplomatie française

La France a appelé mercredi l’ensemble des forces politiques guinéennes à « maintenir l’esprit de responsabilité qui a prévalu jusqu’à présent », et encouragé les parties à formuler les contestations éventuelles dans le cadre prévu par la loi électorale.

Interrogé sur les résultats des élections législatives du 28 septembre en Guinée, le nouveau porte-parole du Quai d’Orsay, Romain Nadal, a indiqué lors d’un point de presse que les résultats de la dernière circonscription manquante, celle de Matoto, devraient être connus prochainement, à l’issue du nouveau décompte de voix annoncé par la CENI (commission électorale nationale indépendante) lundi matin.

La France constate que, malgré le retard dans la proclamation des résultats provisoires, les opérations post-électorales sont toujours en cours et l’ensemble des partis politiques ont maintenu leur participation au sein de la CENI, a-t-il indiqué.

Dans de précédentes déclarations, la mission d’observation de l’Union européenne et les représentants de la communauté internationale présents en Guinée ont invité la CENI à proclamer tous les résultats dans les meilleurs délais, a ajouté Romain Nadal.

Plus de deux semaines après le scrutin législatif guinéen, le décompte des voix de la circonscription de Matoto, la plus grande des cinq communes de Conakry, avec plus de 46.000 électeurs inscrits, se poursuit sur fond de polémique, a-t-on appris mardi de sources proches de la commission électorale.

La CENI a dû se résoudre à ordonner à la commission de centralisation des votes de reprendre le décompte des voix dans cette circonscription, en vue de lever toute équivoque autour des résultats qui sortiront des urnes.

Après l’élection présidentielle du 7 novembre 2010, remportée par Alpha Condé, ces élections législatives guinéennes, initialement prévues en décembre 2011 et reportées à plusieurs reprises, constituent une autre étape importante pour que ce pays ouest-africain, sorti du coup d’Etat de décembre 2008, se mette à l’ordre constitutionnel.

Xinhua

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