Censure

‘‘Il (Sidya) est en train de devenir un politicien atypique, sur lequel personne désormais ne peut parier’’, juge Amadou Damaro Camara

Invité ce lundi 25 mars, chez nos confrères de la radio Espace FM, l’Honorable Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel, a répondu aux questions des journalistes concernant une sortie du président de l’UFR, Sidya Touré.

A ce sujet, il a déclaré que : « Pour ce qui concerne la sortie de Sidya Touré, il parle de 2010, il y a rebelote en 2015, est-ce qu’on a encore changé. Le problème c’est qu’il est en train de devenir politicien atypique, sur lequel personne désormais ne peut parier. Sidya Touré, personne ne peut plus parier, ni du coté de la mouvance ni du coté de l’opposition. Il était le dernier des premiers, maintenant il veut être le premier des derniers. Il s’associe à des personnes avec lesquelles il a déjà vécu. Ousmane Kaba, qui était membre de l’UFR, est-ce que Ousmane Kaba est vraiment la personne qui doit l’aider à être ce qu’il veut être ? Il a été deux fois candidat avec Kouyaté, c’est Kouyaté qui va l’aider à être ce qu’il veut être ? Sidya est certainement compétent, que j’ose mettre entre guillemets, mais il a beaucoup plus d’intérêts personnels que d’intérêts-mêmes de son parti. Vous allez demander à Cellou intimement, est-ce que vous avez confiance en Sidya ? Il va dire non ! Vous allez nous demander, et j’avoue que dans mon parti, j’ai été combattu et je dois avouer que j’ai perdu, on m’a toujours dit, tu te fatigues, il ira quand il aura ce qu’il veut, et effectivement, c’est ce qui s’est passé. »

Il a détaillé ensuite que : « Ce sont des cadres de son parti qui le disent, au lieu de défendre, de faire la promotion de ses cadres, quand il était proche du président, il a  plutôt cherché à récupérer ses propres biens. C’est ce que j’ai dit. Mais il a perdu beaucoup plus de cadres quand il commençait, que maintenant. Ça aussi, c’est une évidence ».

« Il fait de la guérilla ; vous savez, la dernière fois, au Palais du peuple, ce sont ses éléments qui ont donné des pancartes à des jeunes, pour aller perturber le rassemblement de la COPAM. Il voulait avoir ses usines, il a eu son décret de restitution de sa cartoucherie à Boké, le vendredi et le lundi, il a démissionné, exactement comme on me l’a dit… L’Etat a repris tellement de choses. Ce que vais dire tout simplement, c’est qu’aujourd’hui, Sidya Touré est un politique sur lequel personne désormais ne peut parier. Ce n’est pas parce qu’il n’a plus de militants, il est la troisième force, mais une lointaine troisième, très loin du RPG, très loin de l’UFDG ; il n’a jamais rien réussi, sans l’aide de ces deux. Détaché de celui-ci, il n’est aujourd’hui que le premier des derniers. Et quand il dit qu’on a modifié les résultats en 2010 et en 2015, il était encore là, il a eu combien ? S’il était tant aimé, s’il était vraiment le gagnant, pourquoi il n’aurait pas gagné en 2015 ? », a-t-il dit, plus loin.

En ce qui est du poids politique de Sidya Touré, le député Damaro a expliqué qu’« on peut avoir des opposants qui t’amènent des militants, Sidya a été à l’UFDG en 2010, pendant les élections, ses militants ne l’ont pas suivi ; mathématiquement, si ses 13% s’ajoutaient aux 44%, Cellou était élu haut la main. Ce n’est pas toujours comme ça, parce que là où tu vas, tes militants te suivent, Sidya Touré en est l’exemple parfait. Maintenant, il veut aller seul, s’il a eu 10 députés, les 5 sont venus avec l’aide de l’UFDG, s’il y a eu des maires de ceci ou de cela, cette fois-ci c’était tantôt avec l’aide de l’UFDG, tantôt avec l’aide du RPG… Maintenant, nous allons aux législatives ; chacun ira seul et nous connaitrons enfin des législatives le véritable poids et j’espère qu’il ne dira pas encore qu’on a modifié les élections. »

Une synthèse de Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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