Censure

Kouyaté très amer brocarde le pouvoir, cloue au pilori Cellou

Le président du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), Lansana Kouyaté, était l’invité de nos confrères de la radio espace FM, ce mercredi 4 avril. Au cours de son interview, l’ancien allié du président Alpha Condé, s’est tout d’abord exprimé sur les propos haineux et l’orientation malsaine du débat par certains acteurs politiques.

Pour lui, « c’est dommage que nos compatriotes se mettent dans cette guerre ethiniciste, on est en train de cultiver les haines pour pouvoir tirer des avantages politiques, on est en train d’être relégués au dernier rang des sociétés civilisées. Il faut ouvrir le ventre de notre histoire, avoir le courage d’aborder des sujets qui peuvent fâcher, mais qu’il faut conduire avec pédagogie ».

Parlant d’institutions, il explique que : « face à ce pouvoir, il n’y a pas d’institutions républicaines, le président de la cour constitutionnelle a eu le courage de dire la vérité. Je ne vois pas comment des conseillers peuvent demander au chef de l’Etat de mettre fin au pouvoir du président de la cour constitutionnelle alors que son mandat est prédéterminé. »

Selon lui, « tant que le pouvoir exécutif jouera le rôle du législatif et du judiciaire la Guinée ne verra pas le bon bout ».

Selon le président du PEDN, « on a un pouvoir qui prend en otage l’Assemblée, la cour constitutionnelle et toutes les autres institutions. C’est un pouvoir centralisé qui ne fait absolument rien pour laisser souffler les institutions. Au-delà des institutions, les fonctionnaires sont pris en otage, ils sont obligés de faire ce que l’exécutif veut, la personne physique n’existe plus, quiconque est dans l’administration publique appartient à l’Etat qui est en place ».

Sur l’application des accords politiques, Lansana Kouyaté affirme que « le gros handicap c’est le président lui-même. On n’attend pas grand-chose de ces consultations. Parce qu’elles ne sont pas nouvelles et le mode opératoire n’est pas nouveau. Il y a 15 points fondamentaux qui n’ont pas été respectés sur 18 points, les accords ne sont pas respectés. Un pays ne marche que quand on a décidé et qu’on respecte. On est dans un jeux de ping-pong de mauvais augure », estime-t-il.

Sur les indemnisations des victimes lors des manifestations politiques, l’ancien premier ministre et président du PEDN suggère « au président de l’UFDG de renoncer à son budget d’une année pour pouvoir indemniser les familles des victimes des assassinats lors des manifestations, puisque l’Etat en est incapable. On doit juger les coupables des tueries de quelque bord qu’ils soient ».

En ce qui concerne la rencontre entre le président Alpha Condé et Cellou Dalien Diallo en début de semaine, Lansana Kouyaté se montre critique face à la décision du chef de file de l’opposition. Pour lui « le président de l’UFDG a mal fait en répondant à l’appel du chef de l’Etat. Pourquoi il est allé ? La grandeur ne consiste pas à pousser son égo, mais c’est de voir les souffrances de son peuple, pourquoi il est parti quand il sait d’avance que ça ne sera pas fait ? Si c’était moi j’allais faire preuve de plus de fermeté  » a-t-il déclaré.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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