Censure

La cellule Balai Citoyen annonce une plainte dès ce lundi contre les conseillers de la Cour constitutionnelle qui ont destitué Kélèfa Sall

La Cellule Balai citoyen (CCB), une organisation de la société civile guinéenne, compte porter plaine dès lundi prochain, contre les huit conseillers de la Cour constitutionnelle qui ont destitué le président de cette institution, Kélèfa Sall  ‘‘pour flagrance, pour faux et usage de faux et pour forfaiture’’.

« Nous considérons ces huit conseillers comme des délinquants, des putschistes et nous travaillons conformément aux lois de la République et traités internationaux afin qu’ils puissent servir d’exemple au peuple souverain de Guinée ; mais aussi pour tous ceux qui de près ou de loin qui occupent une fonction publique dans ce pays », déclare Sékou Koundouno, administrateur général de la Cellule Balai citoyen, à l’occasion d’un point de presse qui s’est tenu, ce samedi au siège de la Cellule.

Pour lui, « aux yeux de l’arrêt que nous nous traitons au niveau du Balai citoyen de tract, fait en date du 12 septembre par ces putschistes constitutionnels, nous avons estimé qu’il ne répondait ni sur la forme ni sur le fond. Parce que tout simplement en parcourant cet arrêt, vous verrez le nommé N’Daye Kaba greffier en chef de la cour constitutionnelle, nous vous informons qu’il n’a pris part à cette audience, il n’a pris part à cette plénière. Cela veut dire quand une plénière se tient à l’insu d’un greffier, c’est nul et sans effet », explique Sékou Koundouno.

Conscient que la loi n’autorise pas de poursuivre les conseillers de la cour durant leur mandat, Sékou Koundouno estime que : « ce passage a ouvert un boulevard pour le Balai citoyen dont nos avocats Me Salifou Béavogui et Me Pépé, ont pris toute les dispositions y afférant car le lundi matin ces putschistes seront poursuivis devant les tribunaux nationaux afin qu’ils puissent servir d’exemple. »

Il a par ailleurs annoncé qu’une lettre d’information a été déposée au  niveau de la collectivité de Kaloum, pour que ces autorités communales puissent créer toutes les conditions sécuritaires nécessaire pour sécuriser le sit-in qui est prévu le mercredi prochain devant la cour constitutionnelle pour faire un bloc  « face à ce putsch qui a été déjoué mais aussi mobiliser les Guinéens autour des valeurs et des fondements de la République (…) ; nos lois sont sacrées, nos lois sont au dessus des intérêts personnels, des intérêts de groupuscules ».

A date, « une lettre a été envoyée à tous les partis politiques agréés en Guinée. A l’ instant où je vous parle, l’UFDG, l’UFR, le PEDN, le Bloc libéral, le RDIG sont en train de mobiliser leurs troupes afin que ce sit-in devant la cour constitutionnelle en date du mercredi 19 septembre à 9 heures soit un sit-in  de taille et qui puisse prouver à l’opinion nationale et internationale qu’aucune tentative de retour démocratique ne sera tolérée en Guinée et qu’aucune tentative de privation des lois qui incarne cet Etat ne sera tolérée », renchérit l’activiste de la société civile guinéenne.

« Personne ne s’oppose à la destitution de Kélèfa Sall, mais nous voulons que les lois de ce pays soient respectées. Et personne, je vous dis personne ne pourrait négocier le non respect des lois qui régissent ce pays. Nous leur demandons aimablement qu’ils remplissent les conditions mais pour l’instant nous les poursuivons pour flagrance, pour faux et usage de faux et pour forfaiture parce qu’on ne peut pas se permettre que des hauts commis de l’Etat qui sont censés faire respecter les lois, mettent les noms des individus sur papier, des personnes qui n’ont pas pris part à la plénière, ne sont pas signataires, c’est assimilable à la haute trahison », insiste-t-il

Bhoye Barry pour guinee7.com

00224 628 705 199 sache

Facebook Comments

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.