Censure

La fermeture hermétique de ses frontières n’a pas empêché ébola au Sénégal

Un premier malade d’Ebola a été identifié au Sénégal, un jeune Guinéen, qui a été placé en quarantaine, a annoncé vendredi la ministre sénégalaise de la Santé Awa Marie Coll Seck.

Il semble que les services de santé guinéens avaient fait état mercredi de « la disparition d’une personne infectée par le virus Ebola qui se serait rendue au Sénégal. La personne a été localisée à l’hôpital de Fann (Dakar). Il a été aussitôt mis en quarantaine », a précisé la ministre lors d’une conférence de presse.

« Le dispositif a été renforcé pour éviter la dissémination de la maladie à partir de ce cas importé. Ce jeune Guinéen est étudiant dans une université de Conakry et avait disparu depuis trois semaines avant que les équipes de surveillance épidémiologique guinéennes n’informent le Sénégal. Nous sommes en train de reprendre tout l’itinéraire et de revoir toutes les personnes qui ont été en contact avec le patient’’, a-t-elle rassuré.

Le Sénégal avait pourtant fermé le 21 août ses frontières terrestre, aérienne et maritime avec la Guinée en raison de l’épidémie, plus de trois mois après les avoir rouvertes. Il faut tout de même rappeler que de nombreux spécialistes ont estimé que la fermeture hermétique des frontières n’est pas la solution. Cette mesure extrême a d’ailleurs été dénoncée par des organisations sanitaires internationales qui, pour la plupart ont indiqué que le mieux était de mettre en place ‘‘un cordon sanitaire efficace’’.

A part le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau ont fermé leurs frontières avec les pays infectés. Une mesure, on le rappelle, qui a choqué dans cette région où les populations ont l’habitude de voyager sans visa. La fermeture des frontières pourrait d’ailleurs favoriser les passages clandestins qui, eux, sont difficilement contrôlés.

Bily Camara

 

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