Censure

La petite fille de Miriam Makéba en justice pour «abus de confiance» à Conakry

Professeur MAGASSOUBA

Fanta Diaby, petite fille de Miriam Makéba se refuserait à libérer   la villa de  Professeur MAGASSOUBA, qu’elle loue au quartier Kipé, pour « non paiement » de frais de location estimés à 6300 dollars us. Malgré le verdict du Tribunal, qui l’a sommée de libérer les lieux. Nous vous livrons ici le témoignage du Professeur Magassouba qu’il a rédigé lui-même, en attendant la version de Fanta Diaby.

Un soir, assis sous la véranda de ma maison, je vois venir mon démarcheur « Diallo Kipé » avec une dame, une petite fille et un garçon.

Après les salutations d’usage, M. Diallo me présente les étrangers.

C’est la petite fille de Miriam Makéba, elle veut louer votre maison  à Kipé. Actuellement elle est sans logis.

Ma maison qui était louée à  un prétendu Pasteur Lawal, Nigérian qui depuis sept mois n’avait pas payé de loyer. C’était une occasion  pour rendre service à cette pauvre fille.

Ma fille ! Quelles sont les conditions de location qui te conviennent ?

Je peux prendre la villa à 700$ USA ou l’équivalent en francs guinéens,  et pendant les trois premiers mois, j’utiliserai les loyers pour faire la rénovation complète de la villa  avec les motifs d’Afrique du sud.

Tu veux louer la maison pour quelle utilisation, lui ai-je demandé ? Je veux faire la restauration, pour faire goûter les mets sud- africains aux Guinéens.

Parfait ! Ma fille, Tu seras la meilleure ambassadrice de l’Afrique du Sud en Guinée,  l’accord est conclu. Demain tu viens prendre le projet de contrat.

Entre temps le professeur Paul conduit l’ancien Administrateur Général de l’Institut Polytechnique GAMAL ABDEL NASSER, Aly Badara  Doukouré, un ami et collaborateur de longue date. Une conversation s’engage et devient animée. On passe en revue la Révolution  Guinéenne, le passé de l’INSTITUT POLYTECHNIQUE GAMAL et comment on a procédé à la formation des enfants de Soweto. Enfin avec l’air d’un poète, l’Administrateur, Badara Doukouré  clôt la soirée par une citation en anglais d’un célèbre poème de Shakespeare. Ce fut une soirée merveilleuse.

Le lendemain  j’ai griffonné sur un vieux projet de contrat que j’ai laissé à l’attention de l’Africaine du Sud. Parce que jusqu’à cet instant je ne connaissais pas son vrai nom. J’avais confiance à la moralité d’une petite fille de Makéba.

Le lendemain j’ai pris mon avion pour  Montréal afin de me rendre auprès de mes chers enfants.

Pendant mon séjour à Montréal j’ai fait une crise cardiaque. Grâce à mon assurance de voyage les hôpitaux canadiens m’ont pris en charge avec  bienveillance et compétence et j’ai retrouvé  ma santé.

Trois mois étaient passés, ma fille à l’esprit  pragmatique d’américain a téléphoné à l’Africaine pour demander  de s’acquitter de ses obligations. Elle répond que la situation en Guinée n’est pas favorable pour le faire. Quelque temps après, ma fille réitère la demande et c’est toujours la même réponse. Alors en octobre elle prend un billet d’avion et débarque à Conakry. Quelle surprise ? Elle est très mal reçue avec des propos désobligeants. Et elle lui réplique que c’est avec son père qu’elle a signé le contrat. C’est au retour de ma fille que j’ai su que la petite fille de Makéba était guinéenne et s’appelait Fanta Diaby. Usurpations d’un nom illustre ? A la place d’un  restaurant aux  mets d’Afrique du Sud, c’est un bar où l’alcool coule à flot qui a été ouvert. L’ambiance est douteuse et la photo de Mandela accrochée au mur ! Elle dit à qui veut l’entendre qu’elle est la protégée de Madame l’ambassadrice de l’Afrique du Sud en Guinée.

Ainsi je prends mon billet d’avion pour débarquer à Conakry. A mon arrivée, j’ai eu droit d’échanger un coup de téléphone avec Madame. Je l’ai invitée à passer à la maison. Elle est venue et après avoir échangé quelques propos, je lui ai fait savoir quelle doit  payer mon argent afin que je retourne à Montréal car je suis programmé pour la suite de mes soins. Elle commence à mal parler  et je m’empresse de lui signifier que j’aimerai qu’on  se quitte dans l’amitié. Elle me quitte avec une mine renfrognée et n’a plus jamais répondu à mon appel.  Le  lendemain elle me fait savoir par mon démarcheur qu’elle prend un avocat. A mon grand étonnement je prends un avocat et je me vois embarqué dans une procédure judiciaire. Le premier jour elle débarque à la Cour d’Appel comme quoi c’est moi qui l’est convoquée. Puis elle est restée dans un silence de mort, enfermée dans la villa avec quelques enfants. D’après ses voisines, elle aurait déménagé  à Mafanco et laisser les enfants dans la villa. Stratégie que je n’ai pas devinée !

Après quatre semaines  de tracasserie judiciaire la décision du tribunal tombe :

– Le Juge ordonne l’expulsion de Fanta DIABY de la villa de Nanamoudou MAGASSOUBA sise au quartier Kipé commune de Ratoma, Conakry  ainsi que tous les occupants de son chef ;

– Condamne Fanta DIABY au payement en faveur de Nanamoudou MAGASSOUBA de la somme de 6300 dollars US à titre de loyers échus ainsi que ceux  à échoir jusqu’à son expulsion définitive.

– La condamne au payement en faveur de Nanamoudou MAGASSOUBA de la somme de 6000 dollars US à titre de remboursement des frais de transport Canada-Conakry, Conakry-Canada ;

– La condamne au payement en faveur de Nanamoudou MAGASSOUBA de la somme 5 000 000 FG à titre de dommages-intérêts pour tous les préjudices confondus ;

– La condamne enfin aux entiers dépenses.

Ont signé le Président et la Greffière.

En réponse à ces condamnations,  elle refuse de quitter la maison comme quoi elle a investi plus de  65 millions pour la rénovation. Sa fille que j’ai trouvée à la maison est prête à me montrer les factures ! Malheureusement aucun avocat n’a été vérifier ces allégations. Par curiosité j’ai été voir et à mon humble avis, les dépenses n’excédent pas trois millions. Et les murs sont sales et les carreaux enlevés par tout.

Et mieux  le contrat signé en juin expire au mois de mai. Aucun avocat n’a remarqué cette anomalie. Et on continue à légiférer sur le bienfondé de l’occupation de la maison par la femme alors qu’elle n’est plus locataire.

Enfin elle m’a amené à la Cour d’Appel.

Elle me fait comprendre que je ne dois plus entrer dans la maison sans son avocat.  Ce qui a révolté les travailleurs de l’Université UGAN. En effet, ce sont eux qui ont construit cette maison. Maître Bemba les portes métalliques, feu Me Kourouma la maçonnerie, feu Camara et ses apprentis la menuiserie, les carreaux le prof. Pamassanov et son assistant KALE. J’ai calmé les travailleurs en leur faisant comprendre qu’en tant qu’éducateurs nous devons suivre la loi.

Ayant loué ma maison  de bonne foi et Madame Fanta me répond de cette manière ! Je  dois  me poser des questions :

  Es-ce Madame Fanta veut-elle m’achever par l’énervement sachant que je suis cardiaque ?

C’est parce qu’elle n’a pas les moyens pour faire face à ses obligations ?

Où simplement elle veut me truander ?

A-t-elle des personnes comme Pasteur Lawal qui l’oriente ? Car ce Pasteur, serviteur du Seigneur ! qui me doit plus de 22 millions veut toujours reprendre la maison. Il a voulu me payer par chèques sans provision. Il est en relation avec un ancien Ministre pour monter une entreprise d’énergie renouvelable et est dans le trafic de bois. C’est un phénomène à éviter.

Quant aux Avocats  je préfère me taire sur leur comportement ! Ils sont  en audience !

Je remercie le Juge Me Camara et l’Huissier Me Diallo qui m’ont reçu avec courtoisie et respect.

Le démarcheur « Diallo Kipé » a disparu de la circulation. Ce qui est évident c’est que notre juridiction ne répond pas aux besoins du Peuple.

Cela fera l’objet d’un autre article.

                                    Professeur MAGASSOUBA (Source: L’Indépendant)

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