Au sortir de la dernière audience du procès contre des enseignants membres du SLECG version Aboubacar Soumah, le vendredi dernier au tribunal de première instance de Mafanco, le camarade Abdoulaye Sow, secrétaire général d’une faction de l’USTG (Union Syndicale des Travailleurs de Guinée) a déclaré ceci : « je demande à toutes les composantes de l’USTG de se mobiliser pour qu’à partir du mardi 21 janvier, on fasse une déclaration. Tout le monde serait en grève à cause des enseignants. »
Suite à cette menace, les membres du bureau exécutif de l’autre USTG, ont animé un point de presse dans leurs locaux, ce lundi 20 janvier. Au cours de cette rencontre, Abdoulaye Camara et ses compagnons sont tout d’abord revenus sur les conditions à remplir pour déclencher une « grève de solidarité », tout en tirant à boulets rouges sur les syndicalistes de l’autre camp.
« On ne se lève pas comme ça et de façon verbale pour inviter les travailleurs à une grève de solidarité… pour une grève de solidarité, c’est d’abord la structure syndicale de base qui sollicite la solidarité de tous les autres travailleurs. Et quand le bureau exécutif reçoit ce document, il convoque une assemblée générale de l’ensemble des structures qui sont affiliées à l’organisation, pour étudier l’opportunité ou l’inopportunité d’une grève de solidarité. Mais aussi analyser les contextes économique, social et politique… », a expliqué Maurice Dopavogui, premier secrétaire général adjoint.
« Et quand l’opportunité est donnée, poursuit-il, l’assemblée générale est d’accord, alors il faut en ce moment suivre une autre procédure conformément à la loi. C’est-à-dire déposer des documents, pour que les structures de l’administration prennent des dispositions pour suivre cette nouvelle donne qui va être générale. »
De son côté, Mohamed Lamine Camara, deuxième secrétaire général adjoint, a commencé ses propres en déclarant : « comme nous le disons souvent dans nos jargons, « la meilleure façon de gérer un conflit, c’est l’évitement. Et selon l’annonce faite par le camarade Abdoulaye Sow, on s’est senti frustrés, parce que l’USTG, c’est nous ».
Avant de faire savoir plus loin que la grève de solidarité, si elle doit exister, ça doit être de façon sectorielle : « mais si certaines structures disent de faire la grève parce qu’il y a des problèmes de l’autre côté, ça ne se fait pas. Cela prouve que les gens ne connaissent pas même le B-A BA du syndicalisme ».
Aux travailleurs, Mohamed Lamine Camara lance ceci : « partir à une telle grève, c’est partir à l’abattoir, parce que vous avez signé un contrat de travail avec votre employeur… et quand le travailleur le fait, il s’achemine vers la faute lourde… On attire l’attention de l’ensemble des travailleurs de Guinée, qu’ils rejoignent leur poste de travail, pour éviter qu’ils soient dans la rue comme les autres. »
Mohamed Soumah pour Guinee7.com