Censure

Le ministre Sékou Kourouma accusé de faux et usage de faux

« Sékou Kourouma ! Zéro ! », tel était le slogan scandé par les membres du Collectif des jeunes fonctionnaires engagés à la Fonction publique, devant les grilles de la Primature, ce mardi matin, aux environs de 10 heures. Ceux-ci reprochent au ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Etat de ne les avoir pas encore immatriculés, alors qu’ils ont leurs arrêtés depuis 2008 pour certains d’entre eux. Selon Jean-Pierre Koly Koïpogui, le porte-parole du Collectif regroupant tous les corps confondus, « le ministre Sékou Kourouma a engagé ses propres enfants et qui émargent chaque fin de mois à la Fonction publique, alors qu’ils ne sont même pas en Guinée ». Il a sorti pour appuyer ses propos des copies d’actes administratifs comprenant les noms Ahmed Sidibé (fils adoptif), Kourouma Mamadi (son propre fils) et d’autres parents et enfants d’amis. Comme l’enfant d’un certain Yansané, chargé de la Documentation au ministère de la Fonction publique, qui aurait été frauduleusement mis dans un arrêté d’engagement où il ne figurait pas au départ. Sékou Kourouma est également accusé d’avoir usé du faux en mettant son propre fils sur la liste des 15 Guinéens retenus après concours pour l’ENA, toujours selon les manifestants.

Il faut dire que cette affaire dure depuis un certain temps et que les grognards ont tapé à toutes les portes pour se faire entendre et obtenir gain de cause. Les choses semblent bouger depuis la semaine dernière, avec la mise en place d’une commission pour plancher sur la question. A l’heure où nous publions cet article, les délégués des manifestants étaient reçus par des hauts cadres de la Primature.

Au ministère de la Fonction publique une source nous indique qu’une « commission travaille sur le cas de ces fonctionnaires engagés par les ministres précédents ».

Jean Cerien

 

 

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