Ce mardi 1er juin, Aboubacar Soumah a, au nom du bureau exécutif de son SLECG, signé un protocole d’accord dans le but d’être membre de la « Confédération Syndicale Guinéenne ». Mais visiblement, la décision du camarade Soumah n’a préalablement pas fait l’objet d’une consultation au niveau des autres membres du bureau exécutif.
C’est du moins ce qu’a fait savoir le camarade Mamadou Aliou Sall, secrétaire à la syndicalisation du bureau national du SLECG (mis en place le 26 janvier 2018 à l’issue d’un congrès électif).
Après avoir reconnu qu’Aboubacar Soumah est toujours le secrétaire général du SLECG jusqu’à la fin de son mandat, ce syndicaliste a souligné que cette décision de rejoindre une confédération ne concerne que Soumah et ses acolytes. « Cette décision, dit-il, a été prise sans le consentement des autres, je peux vous dire que les 80 % des membres du bureau exécutif n’ont pas été consultés ».
Et de poursuivre : « D’ailleurs ceux-là qui viennent aujourd’hui se taper les poitrines comme étant des membres du BE du SLECG, je me demande d’où ils viennent. Parce qu’il y a 21 élus ; le 26 janvier 2018 (date du dernier congrès électif du SLECG) que tous les Guinéens connaissent… mais le SLECG est devenu aujourd’hui un parti politique, ce n’est plus un mouvement syndical. »
Le camarade Mamadou Aliou Sall a par ailleurs invité au respect des textes régissant le syndicat. « Pour prendre n’importe quelle décision, il faut consulter tous les élus. Nous les syndicalistes aimons dire aujourd’hui que l’État s’immisce dans nos affaires, mais si nous-mêmes, nous ouvrons le couloir pour que l’État rentre en ne respectant pas nos textes… », regrette-t-il.
Pour tout dire, « en matière syndicale, on n’agit pas avec la tête. On agit avec le cœur », enseigne-t-il.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com