Censure

Le virus Zika en Guinée Bissau : Doit-on s’alarmer à Conakry où le niveau d’insalubrité a atteint l’inimaginable ?

Le gouvernement de Guinée-Bissau a confirmé vendredi dernier la présence du virus Zika dans le pays. Trois personnes contaminées font de ce pays le deuxième d’Afrique de l’Ouest touché par ce virus après le Cap-Vert où plus de 7 500 cas ont été enregistrés. Le pays a quand même mis en place de mesures préventives. Les autorités bissau-guinéennes que les mesures ont été prises pour que le continent ne soit pas atteint par une épidémie.

Mais vue la proximité de ce pays avec le nôtre et tenant compte des conditions propices au développement des moustiques –vecteurs de la maladie-, ne doit-on pas craindre en Guinée ?

La Guinée, Conakry notamment a atteint un niveau d’insalubrité insoutenable. Des montagnes d’immondices et des eaux stagnantes –des nids de moustiques-, défigurent la capitale guinéenne.

Et pourtant, disent les spécialistes, la seule façon de se protéger de la maladie Zika est de se protéger des piqûres de moustiques en luttant contre leur prolifération. « Pour cela, tous les gîtes potentiels pour le développement des larves de moustiques, c’est-à-dire les eaux stagnantes, doivent être éliminés », conseille un spécialiste.

Selon une étude de l’institut Pasteur, le virus Zika est un Flavivirus transmis par les moustiques du genre Aedes. Il est répandu en Asie et en Afrique, et a récemment émergé en Amérique centrale et en Amérique du Sud. La maladie qu’il provoque se manifeste trois à douze jours après la piqûre de l’insecte vecteur, par divers symptômes, évoquant ceux de la dengue ou du chikungunya, eux aussi véhiculés par ce même moustique : fièvre, maux de tête, éruption cutanée, fatigue, douleurs musculaires et articulaires …

Silencieuse chez la plupart des personnes infectées, elle reste le plus souvent bénigne, et peut durer jusqu’à une semaine. Chez le foetus, transmis à la femme enceinte, le virus pourrait en revanche être à l’origine d’une malformation sévère, la microcéphalie, responsable d’un retard mental irréversible. Il n’existe actuellement pas de vaccin, ni de traitement spécifique de la virose Zika. Les seuls traitements disponibles sont symptomatiques.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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