Censure

Les prisons guinéennes héritées de l’ère coloniale, sont vétustes, délabrées, et à faible capacité d’accueil

Au cours d’une conférence de presse tenue, hier mercredi, à la Maison de la presse de Colèah, le directeur national de l’Administration pénitentiaire, Charles Victor, s’est exprimé sur la gestion des prisons en Guinée et dressé un bilan des activités de son institution. Selon lui, ses services ont procédé à un recensement général de l’administration pénitentiaire, ce a permis d’avoir les résultats suivants : 442 surveillants pénitentiaires, 47 gardes pénitentiaires, 37 greffiers, 33 éducateurs, 20 régisseurs et 20 militaires. Au niveau de ce personnel, le directeur de l’Administration pénitentiaire déclare qu’il se pose un problème préoccupant de formation qui devrait être résolu dans les plus brefs délais. « Pour y parvenir, nous avons mobilisés plusieurs experts qui sont venus faire l’état des lieux et très bientôt, nous allons procéder à la formation initiale de ce personnel qui est un personnel paramilitaire », dixit Charles Victor.

A propos de la surpopulation carcérale, il affirme que celle-ci « n’est pas spécifique aux établissements pénitentiaires guinéens. Les causes sont multiples ; il n’y a que nos établissements pénitentiaires, que nous avons hérité pour la plus part de l’ère coloniale, sont des établissements vétustes, délabrés, à faible capacité d’accueil et à cela il faut ajouter la recrudescence de la délinquance. Tout cela fait qu’on se retrouve très souvent dans les établissements pénitentiaires  avec une surpopulation. Il faut ajouter aussi la lenteur dans le traitement des dossiers. »

Selon lui, certaines mesures ont été prises par le département de la Justice, pour désengorger au plus vite les différentes prisons. L’une de ces mesures se trouve dans la nouvelle organisation judiciaire, qui donne compétence maintenant aux tribunaux de première instance (TPI) en matière criminelle. Ce qui permet de traiter le plus rapidement que possible les dossiers criminels en souffrance au niveau des cours d’appel, qui jouent le rôle de la cour d’assise pour la circonstance.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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