Censure

Lettre ouverte à monsieur le président de la République

Monsieur le Président, permettez-moi tout d’abord, de vous adresser mes meilleurs vœux du nouvel an 2015, je vous souhaite beaucoup de succès dans vos projets et entreprises, et réussite dans vos actions.

Monsieur le Président, permettez moi encore  de vous dire, que l’année 2015, est pour vous, le couronnement de 50 ans de lutte politique, l’année de tous les défis. Par conséquent, toute erreur, si petite qu’elle soit,  n’est permise.

Monsieur le Président, je vous prie  d’agir, d’agir pendant qu’il est temps. Je n’ai aucune prétention de vous édicter un ordre, encore moins  vous dire ce que vous devez faire.

Monsieur le Président, vous êtes le garant de la liberté, de la quiétude sociale, de la sécurité pour tous. Vous devez ainsi comprendre, que l’application de la loi dans toute sa rigueur et splendeur, mais aussi et surtout le respect des engagements de votre programme de société pour lequel vous avez été élu, garantirait  votre combat démocratique, votre réélection si vous le souhaitez, faciliterait  aussi le développement souhaité par tous les guinéens.

Monsieur le Président, si et seulement si,  vous voulez transformer vos  propos « JE VEUX ETRE LE MANDELA DE LA GUINEE »en acte concret, il est temps de se lever en s’appuyant sur des valeurs démocratiques.

La démocratie, ce n’est pas que la liberté de circuler, de s’exprimer, de manifester, elle est aussi la quiétude sociale, le respect  et l’application de la loi. Une démocratie régie par l’impunité, n’est que vaine ; elle  affaiblit le pouvoir de l’Etat et  fragilise le tissu social. Ha, j’allais oublier Monsieur le Président, l’impunité est la garantie de la répétition.

Monsieur le Président, le pouvoir de l’Etat a trop long temps souffert d’abus individualistes dans notre pays. Ce pouvoir de l’Etat  a toujours été accaparé, persécuté, dénaturé, aliéné et utilisé au seul bénéfice de ceux qui sont aujourd’hui opposants pour avoir été des ministres improductifs, donc ils n’ont aucune leçon de démocratie à vous enseigner ni à vous donner.

Monsieur le Président, je vous prie d’agir maintenant dans l’urgence et avec sérénité, pour rendre le pouvoir à l’Etat qui en est dans un régime qui se veut démocratique, le seul détenteur légitime.

Monsieur le Président, comme l’a proclamé Bossuet : « sans Etat,  c’est la guerre de tous contre tous. Livrés à eux même, les hommes s’entre déchireraient au gré de leur passion désordonnée » ; dans notre pays, aujourd’hui l’Etat a besoin de s’affirmer donc.

Monsieur le Président, ceux qui vous induisent aujourd’hui en erreurs, seront les premiers à vous abandonner, à vous trahir demain, et vous serez en ce moment seul sur un chemin de non-retour, le seul comptable du sort de la Guinée pendant votre passage à la tête du pays.

Monsieur le Président, loin, loin et très loin de moi, l’idée de vous apprendre ou de vous imposer quoi ce soit, je vous demande humblement de restaurer  l’autorité de l’Etat, et un pays ne se dirige pas par consensus.

Monsieur le Président, nous avons besoin,  nous les guinéens, d’un changement de mentalité, sinon la succession de pouvoirs n’offrira aucun espoir de bonheur. Il est aussi important de faire remarquer que le passage d’une étape à une autre ne doit pas être quantitatif  mais qualitatif, donc vous avez besoin  d’Hommes de caractère, patriotes et responsables,  pouvant vous accompagner dans l’accomplissement de votre mission noble. Pour cela, je vous demande d’être vigilant. Car tous ceux qui sont avec vous, ne vous aiment pas  et il y aura toujours certains jaloux saboteurs aux jeux de crocodile qui chercheront permanemment  à mettre à l’eau vos peines et initiatives.

Monsieur le Président, pour réussir l’année 2015 le couronnement de votre combat, le résultat de votre mandat, l’accomplissement de vos projets et le renouvellement de la confiance des guinéens placée en vous, pour les mériter, vous devez chasser les facteurs caducs inadéquats au bonheur, à votre ambition et programme de société mais aussi au temps présent.

Monsieur le Président, prenez alors votre stylo de juriste chevronné et averti, pour écrire autrement l’avènement de notre jeune démocratie.

Pour finir, je vous remercie d’ores et déjà pour l’attention que vous accorderez à cette missive, qui est l’expression du tréfonds de beaucoup de guinéens qui souffrent par faute de sanctions.

Monsieur le Président, je vous adresse mes sincères salutations avec déférence, je vous souhaite bonne chance et surtout bon courage dans l’application de la loi.

                                                                                                    Laye Mamadi CONDE Consultant en Communication

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