Censure

Mamadi Condé, DG de Sabari Technology se défend sur les allégations contre son entreprise

« Aujourd’hui, nous pouvons aller aux élections. L’état du fichier actuel est dix mille fois mieux que son état en 2010 …. »

Les conditions d’organisation du scrutin législatif en Guinée font couler actuellement des flots d’encre et de salive dans la presse et les milieux politiques. Les opposants et certains commissaires de la CENI pointent un doigt accusateur vers le couple Waymark-Sabary Technology, responsable, à leurs yeux, des anomalies constatées dans le dé-doublonnage, le découpage électoral et la distribution des cartes d’électeur. Dans une interview qu’il a bien voulu accorder à Guineenews, Mamady Condé, Directeur général de Sabary Technology, a balayé toutes ces accusations d’un revers de la main. Lisez…Guineenews : A quelques jours de la tenue des élections, certains les opposants et certains commissaires de la CENI affirment que  Sabary et Waymark sont de mauvaise foi car ils  n’auraient  aucun moyen de corriger les anomalies décelées avant le jour du scrutin. Qu’en dites-vous ?

 

Mamady Condé : Il faut tout de suite préciser que le travail qui nous a été confié a été exécuté d’un bout à l’autre. Le fichier dont il est question a été validé par l’ensemble des partenaires techniques, y compris les représentants de la mouvance et de l’opposition. Cette validation a été faite avant le démarrage de l’impression des documents définitifs. Au jour d’aujourd’hui, toutes les cartes d’électeur, en ce qui nous concerne, ont été révisées à la CENI et les distributions sont en cours. Les listes d’émargement, les listes électorales et les listes de retrait des cartes ont toutes été imprimées et remises à la CENI. Au niveau de la liste électorale, lorsque les documents finaux ont été remis et transmis au comité de suivi, on nous a demandé d’imprimer une seconde liste électorale. Une seconde impression de la liste électorale a été commanditée et nous avons finalisé cela. La première liste électorale imprimée a été affichée. Pour notre part, il ne reste qu’à aller aux élections le 24 septembre. Entre-temps, on nous a fait part de l’existence des bureaux de vote de plus de 1000 électeurs. Je ne parle pas de ce qu’on entend dans les radios mais des documents officiels qu’on nous transmet. Des demandes faites pour dire, que pouvez-vous faire pour ceci ou cela. La question des bureaux de plus de 1000 électeurs s’est posée. En tout, on a 11 998 bureaux de vote sur le territoire national. Sur les 11 998, il n’y a que 31 bureaux de vote qui ont un nombre d’électeurs supérieur ou égal à  1 000. Donc, il nous a été demandé de faire des investigations et de voir quelles solutions nous pouvons apporter par rapport à cette préoccupation. Comment ces bureaux de vote sont arrivés à 1000 ? Dans le fichier de 2010, dans certaines localités ou secteurs, on a enregistré toute une localité à partir  d’un seul numéro de famille. Un seul numéro de famille comporte plus 1 500 personnes. Or, l’affectation des électeurs au bureau de vote se fait sur la base de cet élément important qui est le numéro de famille qui, pour nous, est indissociable. Lorsque ce cas survient, on affecte l’ensemble des électeurs contenus dans cette famille à un bureau de vote. Ils nous ont demandé de faire un tri pour savoir exactement comment une telle situation s’est présentée. Nous avons effectivement répondu au comité en indiquant exactement le nombre de bureaux de vote par région et par préfecture. Donc, quand on part de cette répartition que nous avons trouvée, il y a la région de N’zérékoré qui a 7/31, la région de Conakry a 8/31, Boké 1/31, Kindia 7/31, Labé 3/31, Mamou 0, Kankan 5/31, et la région de Faranah a zéro. A cela, il est possible d’installer des isoloirs supplémentaires pour permettre à l’ensemble des électeurs de voter dans le temps imparti. C’est cette solution que nous avons proposée. Le comité nous a retourné un message en nous demandant de scinder cette liste en deux pour qu’il puisse mettre des bureaux bis. Nous avions dit oui et ce travail a été fait.

 

Guineenews : Ce ne sont pas que des bureaux de vote qui posent problème. Il y a également le cas des doublons.

 

Mamady Condé :   Ce que nous déplorons ici, c’est que nous n’avions pas été suivis de près dans l’ensemble des activités que nous avons menées. Nous avions eu un comité technique que nous remercions. Il est composé des deux informaticiens de la mouvance et de deux autres de l’opposition. Eux, ils étaient au site central tous les jours de 8h à minuit. Tous les jours, jour jusqu’à la fin du processus. Lorsque le dé-doublonnage a démarré, ils sont venus et ils se sont rendu compte de la manière dont le système traite le dé-doublonnage. Le système qui fait ce travail au préalable essaie de comparer les doublons de tous électeurs dans la base et nous indique les suspects. Il ne dit pas forcément que cela est un doublon. Nous les appelons ‘’les doublons présumés’’ parce que la machine a des taux d’erreurs inférieurs ou égaux à 10 pourcent. Il peut prendre Mamadouba et Sékou comme étant deux personnes identiques mais lorsqu’on analyse les empreintes, il se trouve que ce n’est pas la même personne. Donc, cette deuxième phase est effectuée par des opérateurs formés en analyse des empreintes digitales et à la comparaison des photos. On appelle cela l’arbitrage manuel. La machine vous donne 500 000 personnes qu’on considère par exemple comme des doublons présumés. Pour vérifier et valider l’exactitude des informations, on regarde et en chargeant les données dans la base. Ceux qui sont identifiés comme doublons formels sont éliminés. Il y a un qui rentre et l’autre sort. Mais comme c’est une œuvre humaine, soixante opérateurs ont travaillé 24h/24 répartis en trois équipes pour faire cet arbitrage manuel afin d’identifier formellement les doublons et les enlever. Je précise que ce dé-doublonnage a été effectué à deux niveaux. Il y a eu un premier fait par ZTS au niveau de l’extérieur. Leur fichier a été remis par la CENI. Ils étaient chargés sur le terrain pour faire le même travail qu’on a fait sur place. Lorsqu’on a rapproché les résultats, tous les deux systèmes ont trouvé plus de 152 000 électeurs doublons valides. Ceux-ci ont été automatiquement annulés. Maintenant, on a effectue l’arbitrage au niveau des différences pour essayer de valider. Mais, il y a un détail aussi important qu’on doit aussi communiquer pour que les gens comprennent. Lorsqu’on a reçu le fichier de 2010, nous avons notifié la mauvaise qualité ou l’absence d’empreinte de certains enregistrements. Parce que cela a été confirmé. Il y a des opérateurs qui ont effectivement amputé les gens pour aller vite dans l’enrôlement. Or, les doublons sont avec les empreintes et quand cela n’y est pas, forcément pour un deuxième enregistrement, tu pourras te retrouver. Et pour cela, il a été demandé à  ZTS de faire le dé-doublonnage facial mais à ce niveau aussi, il y a des taux d’erreurs. Donc à ce niveau, c’est possible de trouver un doublon sur une liste électorale. Tout dépend de la proportion. Ne trouvez pas un élément pour dire que vous avez trouvé assez ou que tout le fichier est partout comme ça. Et mieux, au niveau de notre système, tous ceux qui ont fait l’arbitrage manuel sont identifiés biométriquement. Si vous dites que vous avez deux cartes en nous donnant effectivement les cartes, on peut vous dire exactement où est-ce vous vous êtes enrôlé et quel est l’opérateur qui les a saisies. Et puis encore au sommet, pendant l’arbitrage, on saura que c’est tel opérateur qui s’est trompé au lieu de cliquer sur oui, il a cliqué sur non. C’est une œuvre humaine, ça peut arriver. Mais, de là à mettre en cause tout le travail abattu par les Guinéens, je pense que ce n’est ni juste ni honnête.

 

Guineenews : L’opposition vous accuse d’avoir affecté un plus grand nombre de bureaux de vote dans les zones plutôt favorables au pouvoir en place. Qu’en dites-vous ?

 

Mamady Condé : C’est encore très regrettable puisque Sabari Technology et Waymark n’ont pas fait d’affectation. Ce sont les commissaires de la CENI qui sont partis sur le terrain pour créer des bureaux de vote sur papier. Les documents sont au niveau du site central et depuis qu’on a fini les travaux, on a tout fait pour qu’on les restitue mais, nous n’allons pas le faire parce que cela est comme le Coran. Il restera là-bas. Demain, l’histoire va nous juger. Nous avons saisi des bureaux de vote qui nous ont été remis par la CENI et nous avons retourné les documents saisis. Vous avez là dedans, les bureaux de vote saisis de chaque région administrative reliés en brochure et ce fichier électronique a été transmis à la CENI. Lorsqu’ils ont créé des bureaux, ils sont venus nous dire qu’il y a des localités qui manquent, nous avons répondu ‘’non !  Vous ne comprenez pas le principe’’. Et nous avons convoqué les commissaires à la CENI individuellement pour voir ces bureaux, les saisir et les valider un à un. Ils sont sortis des locaux avec une note de satisfaction. Donc, aujourd’hui, je suis surpris qu’on puisse accuser Sabari ou Waymark de quoi que ce soit. Il faut comprendre le processus. Le rôle de chaque acteur dans le processus électoral, au lieu de parler des choses qui ne nous serviront à rien.

 

Guineenews : Alors, selon vous, où est le problème ?

 

Mamady Condé : Pour moi, il n’y a pas de problème. A mon niveau, il n’y a aucun problème, je vous dis.

 

Guineenews : Comment expliquez-vous alors l’augmentation de la population ?

 

Mamady Condé :  L’augmentation de la population électorale va de soi. En 2010, il y avait des jeunes qui avaient  moins de 18 ans qui ont atteint la majorité. Et mieux, la plupart des localités de notre pays n’étaient pas encore enregistrées entièrement. Dans la préfecture de Boké, c’est là où le taux de bureaux de vote est le plus élevé. Il y a des îles qui, depuis l’indépendance, n’ont pas été enregistrées. Cette fois-ci, nos machines leur ont permis, pour la première fois et comme ce sont des îlots, on ne peut pas les assembler. Il faut mettre dans chaque coin, un bureau de vote. Le commissaire qui y a été, a insisté dessus, à son retour. Nous l’avons reçu au site central et on a validé les bureaux de vote ensemble. Tous, personne ne vous dira qu’ils n’ont pas travaillé sur les bureaux de vote au site central. Sauf ceux qui ont refusé. Et mieux, lorsque nous avons eu cet entretien avec la CENI, nous avons exigé pendant les opérations de traitement, de correction et d’impression finale des documents, qu’il y ait des commissaires de la CENI qui puissent tourner avec nous 24h/24 pour regarder comment nous travaillons. A part la planification et ses assistants, personne d’autre n’a répondu. Donc, quand on ne comprend pas le travail pour lequel on est commis, franchement, moi je dirai personnellement, quand on ne veut pas jeter de l’huile sur le feu, le meilleur service qu’on puisse rendre à la Guinée, c’est de se taire ou de dire oui, j’ai été commis à ce travail et voici ce que j’ai fait en fonction de mon niveau de compréhension et de ma compétence. Cela quand même est honnête et sérieux.

 

Guineenews : A ce jour, les imperfections ont été corrigées à combien de pourcent ?

 

Mamady Condé :  Le problème se pose à ce niveau. Nous avons réussi des fiches d’anomalies à traiter qui se divisaient en 3 ou 4 catégories. Je vous rappelle que dans le fichier de 2010, aucun Guinéen n’a eu une carte électorale avec profession. Cela n’existait pas. Deuxièmement, la plupart des électeurs ont été enregistrés dans des localités qui ne sont pas les leurs. Pour essayer de faciliter le travail à tout le monde, nous avons exigé à la CENI, avant de commencer le recensement ou la révision, que nous imprimions la liste électorale de 2010 pour qu’elle puisse être affichée et dire à tous les Guinéens oui la localité où j’ai été affecté n’est pas la bonne. Donc, pendant la révision, je dois aller leur dire qu’ils se sont trompés de lieu d’affectation. Cela n’a pas été fait.

 

Guineenews : En fait, nous assistons à un jeu de ping-pong.

 

Mamady Condé :       Non, ce n’est pas un jeu de ping-pong. C’est vous qui le comprenez ainsi.

 

Guineenews : La CENI affirme Sabari comme étant…

 

Mamady Condé : Vous parlez d’un commissaire et un commissaire, ce n’est pas la CENI. Non ! Il est commissaire de la CENI assermenté, il va régler les comptes avec la CENI et non moi.

 

Guineenews : Alors qu’en est-il de la déclaration du Commissaire Etienne Soropogui ?

 

Mamady Condé :  J’ai été complètement sidéré par des déclarations qu’on m’a rapportées, puisque je ne les ai pas suivies. J’ai travaillé toute la nuit donc, l’information m’a été rapportée. Qu’on lui pose la question de savoir ‘’le travail pour lequel il est à la CENI, comment se fait-il’’ ? A partir de là, on peut continuer à juger. Mais, vous partez sur le terrain, vous revenez, vous avez des techniciens qui vous invitent à corriger, vous venez corriger ensemble et vous rentrez vous coucher pour dormir. Et après, à 14h, vous vous réveillez pour raconter ce que vous voulez. Ce n’est pas sérieux. Moi, j’ai donné ma version des faits et j’ai demandé  à ce que lui et moi, nous intervenions sur le sujet. Il y a quelques semaines, il faisait partie de ceux qui disaient qu’on a atteint le maximum de corrections dans ce fichier. Alors quelle mouche peut le piquer pour qu’il se lève le matin pour dire des choses invraisemblables. Je m’excuse des termes employés mais ce n’est pas digne d’un responsable qui va pour défendre une nation et non régler des problèmes personnels.

 

Guineenews : Mais, il n’y a pas que lui. La mission d’observation de l’Union européenne a également déploré certaines imperfections ?

 

Mamady Condé :  Quelles imperfections ? Soyez précis. Nous sommes des techniciens, nous voulons des précisions. J’ai appris à la radio qu’il y a 72 000 personnes qui n’ont pas eu leurs cartes. Quelle est l’origine ? Mais, il faut expliquer. Je vais à la CENI ce matin, je pose le problème, on me ramène un mail où vous n’avez que huit (8) personnes qui viennent avec des numéros de récépissé tapés à la main. Quand vous me dites, j’ai des récépissés et je ne suis pas dans le fichier, vous me faites une copie du récépissé original et vous me l’amenez. C’est sur cette base que je peux faire des recherches. Mais, aller recopier des numéros et m’amener. Moi aussi, je peux m’asseoir dans ma famille, écrire des numéros et dire que ma famille n’a pas reçu sa carte. Le chef de quartier dira que je l’accuse non ?

 

Guineenews : Peut-on dire qu’il n’y a pas d’obstacles pour se rendre aux urnes le 24 septembre prochain ?

 

Mamady Condé : A mon niveau, honnêtement et sincèrement, le travail qui a été abattu par des jeunes Guinéens dans ce fichier nous permet d’aller aux élections le 24 septembre. S’il y a autre chose, vraiment nous nous ne le savions pas. Parce qu’au jour d’aujourd’hui, la question centrale était de leur donner des copies de fichiers. Après avoir imprimé la liste électorale, nous avons donné la liste électorale de tout le pays sur un CD qu’on a réparti à tous les acteurs politiques. Ils ont regardé, on nous dit ce n’était pas exploitable, c’est pêle-mêle. C’est parce que vous ne savez pas le lire. La lecture d’un fichier électoral n’est pas comme un bouquin. Il faut poser des questions pour que des spécialistes en la matière puissent vous donner des réponses. Ils ont demandé encore, pour mieux lire le CD, de leur donner le fichier électoral par ordre alphabétique et par bureau de vote. J’ai fait le tri par ordre alphabétique par bureau et par nom en 24 copies déposées à la CENI. Pour une troisième fois encore, on me demande cette fois ‘’non, on veut la liste électorale par numéro de récépissé.’’ On a fait cela et on a déposé aussi au niveau du call center pour édifier les citoyens qui auront des problèmes en les renvoyant au bon endroit où ils peuvent trouver leurs cartes. Parce que quand la distribution a commencé, tout le monde a pensé qu’il allait perdre leur carte. Il y a eu la bagarre. C’est maintenant que c’est en train d’être organisé. Moi je n’ai pas été cherché mais on me l’a ramenée ainsi que celle de toute ma famille par le chef secteur. Donc, l’implication des chefs secteurs et chefs de quartiers en plus des commissions de distribution que la CENI a mises en place devrait faciliter la distribution des cartes sans problème. Qu’à cela ne tienne, nous avons fait cette troisième copie que nous avons donnée. Et hier matin (mercredi, ndlr), on nous demande encore, nous voulons la liste électorale de tous les électeurs de 2010 avec devant leurs numéros de cartes d’électeurs de 2010. On est en train de générer le fichier qu’on va leur remettre encore. Et mieux, nous avons laissé le comité technique accéder à la base de données. Vous avez vu cela dans quel pays ? Que les partis politiques viennent rentrer dans un fichier électoral et regarder et qu’on leur donne des copies sur plusieurs formats et malgré tout cela, ils disent qu’on n’est pas prêts. On n’a pas fait ceci, on n’a pas fait cela. Ce que Sabari et Waymark ont fait dans ce fichier, aucune entreprise, je mets toutes les entreprises au défi de régler les détails des problèmes qu’on a trouvés dans le fichier comme ce qu’on a fait. Il n’y en aura pas. C’est le fichier qui a été le plus suivi au monde. On a eu combien de catégories d’experts ici. Le PNUD est venu, l’OIF, l’Union européenne, les experts indépendants sont venus, les partis politiques ont envoyé leurs délégués à la CENI qui nous a convoqués en plénière pour discuter sur le fichier. Ils ont fait des procès-verbaux qui existent. Mais ce n’est pas à nous de les divulguer pour des raisons de professionnalisme et d’honnêteté intellectuelle. Il y a problème à un niveau. Ceux qui ont été mandatés par les leaders politiques pour suivre les travaux, n’ont généralement pas le courage de dire la vérité qui se trouve sur le terrain. Mais, ils connaissent l’orientation de leurs chefs même quand on doit leur dire la vérité. Ils sont obligés de baisser les yeux pour dire oui, mais… Ce n’est pas comme cela. Il faut avoir le courage de dire ce que vous voyez. Hier, un de mes techniciens m’a fait un mémo pour mettre dans la note de notre rapport final ‘’qu’on a déploré l’absence des leaders politiques pendant le travail’’. J’ai dit non, si on dit cela, ils vont dire encore qu’on les attaque. Ils ont envoyé des représentants et s’ils n’ont pas confiance en ceux-ci, ce n’est pas à nous de juger. A mon niveau, au jour d’aujourd’hui, nous pouvons aller aux élections. L’état du fichier actuel est dix mille fois mieux que son état en 2010. Le Mali n’a pas atteint les 5 pour cent du niveau de préparation du fichier guinéen, pas du tout. Nous connaissons parfaitement ce fichier. Même si on ne reconnaît pas la compétence de vos frères, mais il y a des Guinéens qui sont allés pour voir cela et venir faire la part des choses. C’est incomparable. Si on pouvait accepter de mettre nos problèmes de côté pour voir la réalité en face et aller aux élections, je pense que c’est mieux pour nous et ça sera mieux pour notre pays. Sabari travaille de façon professionnelle. Ce qui peut nous déranger, c’est si notre conscience nous reproche quelque chose, qu’elle nous reproche de n’avoir pas travaillé en toute impartialité. Cela va nous fouetter plus que cela qu’on entend dehors ou encore sur les ondes des radios locales. Nous sommes une équipe soudée et nous ne sommes que des techniciens. Nous ne parlons pas politique ici.

 

Propos recueillis par Camara Moro Amara, Sinkoun Kaba et Mame Diallo

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