Censure

Mandiana: Deux villages qui se battaient pour une mine d’or, fument le calumet de la paix

Désormais les habitants de Djilengbè dans la sous-préfecture de Kondianakoro et ceux de Faragbèkoro dans la sous-préfecture de Balandougouba, préfecture de Mandiana en Haute Guinée, ont définitivement enterré la hache de guerre, mardi, 07 juin 2016, en renonçant à tout acte de violence entre leurs deux communautés, rapporte le correspondant préfectoral de l’AGP dans la localité.

Les assises se sont déroulées à Bankoumana (Kondianakoro) sous les pieds du Patriarche de Djoma-Wanya, Nouhan Keita. Tous les villages Keita et leurs alliés ont pris part à cette importante rencontre convoquée par les fils ressortissants de Mandiana, résidents à Conakry, avec à leur tête Général Toumany Sangaré directeur général des Douanes de Guinée.

C’était en présence des représentants des sages de Djamarankéla, Faralako, Mandiana-centre et Oudiala.

Tous de Djoma-Wanya, avec un seul ancêtre commun, le fondateur de cette localité qui s’étend de Magana (sous-préfecture de Kiniéran) à Niani (ancienne capitale de l’Empire du Mali dans la sous préfecture de Balandougouba), ces deux villages (Djilengbè et Faragbèkoro), se disputaient de la paternité d’un domaine minier situé entre les deux villages.

Ce conflit a entraîné entre eux des affrontements qui ont abouti à des dégâts énormes et à la déchirure du tissu social, une situation que les fils ressortissants de la préfecture de Mandiana ne pouvaient pas laisser pour compte.

Chez le Patriarche à Bankoumana, Général Toumany Sangaré a dit, que ce qui le préoccupe est que « les frères du même sang se fassent la guerre à cause de l’or, inadmissible et inacceptable». Tout simplement, il leur a dit de cesser et d’abandonner leur hache de guerre.

Prêchant dans le même sens, le porte-parole des sages de Djamarankèla a invité les habitants des deux villages à renoncer à tout acte de violence.

El hadj Sadamoudou, un des fils ressortissants, membre de la mission, a marché sur la langue des premiers intervenants et leur a dit de «cesser la guerre».

Séance tenante, les deux parties, en larmes, se sont présentées les excuses signe de regret et de fraternité retrouvée.

Le porte-parole du Patriarche de Djoma-Wanya a, au nom de tous les Keita, remercié cette importante délégation des fils ressortissants résidents à Conakry et à Kankan, de cet acte hautement significatif qui ne peut que consolider le tissu social, jadis totalement mis en cause par des intérêts personnels.

A noter, que le préfet de Mandiana a été représenté par son secrétaire général chargé des Collectivités décentralisées Frantoman Condé, accompagné du directeur préfectoral de l’Education, Souleymane Sangaré.

Etaient également présents à ces assises, El hadj Djibril Diallo, El hadj Nanoumou Keita, tous du Bureau Technique de la Coordination des Fils de Mandiana à Conakry et les représentants du Bureau Régional de la Coordination des fils de Dioma-Noukou et Dioma-Wanya à Kankan. 

Source : AGP

 

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