Censure

« Me Cheik Sako viendra témoigner en ma faveur, et j’espère qu’il ne va pas parjurer, parce qu’en cas de parjure, il quittera le poste de ministre » (Dr Faya Millimono)

Président du Bloc libéral (BL), le Dr Faya Millimono, de passage, ce lundi 5 mars, dans l’émission Les Grandes Gueules de nos confrères de la radio Espace FM, s’est exprimé sur plusieurs sujets, notamment sur les anomalies du scrutin, et sur le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Cheick Sacko.

S’exprimant sur la menace de poursuite pour « outrage à la cour » qui pèse sur sa tête, il a répondu : « J’ai beaucoup de respect pour la justice ; j’ai toujours été vers la justice, mais nous avons aussi de la pourriture au sein de la justice, il faut la dénoncer. Le juge de Yomou, c’est un criminel, je continuerai à la dire jusqu’à ce que je sois devant l’un de ses confrères, pour le lui répéter, et M. Cheick Sahko, ministre de la Justice, viendra témoigner en ma faveur, et j’espère qu’il ne va pas parjurer, parce qu’en cas de parjure, il quittera le poste de ministre. J’ai écouté l’intervention de Cheick Sacko que je respecte beaucoup d’ailleurs, mais je crois que cette fois-ci, je serai d’accord avec lui que ce soit une bonne chose que je comparaisse devant la justice guinéenne, parce que nous devons faire de temps en temps le procès de cette justice, y compris de lui-même, puisqu’il sera cité comme témoin et il viendra témoigner et s’il parjure, nous demandons qu’il soit destitué ».

Pour les explications : « Lorsqu’un juge dénie la justice à un justiciable, c’est comme s’il invitait celui-là à aller prendre une arme et à se faire justice lui-même. Nous en avons rencontré et lui ce n’était pas une fois, mais au moins deux fois, parce que la première fois, c’est lorsque notre liste a été rejetée quelques minutes seulement après le dépôt à Gbèta, nous avons fait appel, il a refusé de prendre ; il a fallu que nous appelions le ministre Cheick Sacko, il viendra témoigner cela, pour prouver que ce monsieur-là est un criminel en puissance et qu’il extraie celui-là de l’appareil judiciaire pour préserver la paix dans notre pays ».

Enfin, il déclare : « Le deuxième, c’est le cas de bignamou, je peux vous présenter les chiffres, on dirait que ceux qui ont travaillé à Bignamou sont des K² (Ibrahima Kalil Konaté, le ministre de l’Education nationale, ndlr), aucun chiffre ne peut être expliqué, selon une logique mathématique, nous avons fait appel, il a dit qu’il va se pencher sur ma requête sur ma requête lorsqu’il va avoir les ordres de sa hiérarchie ; pour moi, lorsqu’un juge me dit cela, je ne peux plus rien attendre de lui, parce que ce qu’il va dire, ne sera pas une interprétation des dispositions légales, mais ce que lui dira sa hiérarchie. Je  justifie très bien le terme criminel, un monsieur comme ça, s’il continue à être juge, il peut être la cause de problèmes sérieux dans notre pays. Parce qu’à Bignamou, je le dis et je le maintiens, nous rejetons les résultats qui sont sortis de là ».

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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