Selon le compte rendu du Conseil des ministres du jeudi 9 décembre, le colonel Mamadi Doumbouya, président de la Transition, a déploré « l’inégalité du prix de la bauxite dans les différentes sociétés comme si nous n’étions pas dans le même pays ».
Au cours du Conseil, « le Président, a ensuite ordonné aux départements des mines, du budget et des finances de se pencher sur le cours mondial de la bauxite et de soumettre au Premier ministre le 15 juin le rapport pour examen avant transmission par celui-ci le vendredi 17 juin 2022 du projet d’arrêté conjoint fixant le prix de référence de la bauxite ».
Problème. Le ministre Moussa Magassouba, premier conseiller du président en matière des mines, semble ne pas savoir que le « prix mondial de la bauxite » est chimérique. En français facile, il n’existe pas. La bauxite n’est pas cotée en bourse.
Ne pas savoir que le marché de la bauxite est libre relève à la fois de l’inexpérience et de l’incompétence. Quid de « l’inégalité du prix de la bauxite dans les différentes sociétés comme si nous n’étions pas dans le même pays » ?
Illettrisme économique. Toutes les mines de bauxite n’ont pas les mêmes teneurs en alumine ; les distances entre les mines et les ports d’exportation ne sont pas les mêmes. Les clients qui tiennent compte des calibrages de leurs usines à alimenter ne sont pas les mêmes. Ces facteurs et d’autres expliquent que les bauxites de Guinée n’aient pas les mêmes prix.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com