Censure

Ne pas savoir ce qu’on doit dire ou faire est le 7éme virage de l’ignorance, Ousmane Gaoual DIALLO en est une incarnation vivante (Par Guillaume Hawing)

J’aime lire entre les lignes de tout ce qui  tombe dans mon champ visuel, mais je m’interdis de réfléchir sur l’écrit d’un ignorant du 7ème virage. La lecture étant un loisir pouvant influencer sur la nature de l’homme, il faut s’interdire autant que possible de réfléchir  aux  dits d’un homme qui ne sait pas ce qu’il dit.  Car ne pas s’avoir ce qu’on dit, c’est être condamné de faire ce qu’on ne doit pas faire.

Mon père, dans sa réflexion sur l’homme, estimait  que tout homme était frappé par un folie,  qu’il qualifiait  de folie universelle. Parlant de cette folie universelle, il disait ceci : «  La folie universelle : je suis fou, tu es fou, il est fou. La folie universelle : Nous sommes fous, vous êtes fous, ils sont fous » de poursuivre, il ajoutait : «  Je crois que tu es fou, puisque tu me prends pour un fou. Pendant qu’on nous traite de deux fous, nul ne veut paraitre fou, alors qu’en réalité nous sommes tous fous »

A chaque fois  je relis cette logique de folie universelle caractérisant  les hommes, je prie pour le repos de l’âme de mon père, car il m’a appris à comprendre que le fou n’est pas seulement celui qui vit dans la boue et qui mange dans la poubelle, mais  c’est aussi  un trait commun à de degrés différents pour tous les Hommes. Les pires  parmi eux,  sont ceux qui ne savent pas ce qu’ils doivent dire ou faire, qui  croient avoir la maîtrise de tous les sujets et  qui enfin, refusent toute vérité sauf leurs propres vérités.

De tous les sujets politiques qui caractérisent l’histoire de l’humanité, c’est la première fois de voir un homme politique pensé qu’un parti politique peut gouverner seul un pays et qu’on ne doit pas inaugurer un chantier à construction partielle. Dans son argumentaire, le sieur Ousmane Gaoual Diallo  laisse  comprendre qu’un ministre ne doit pas être de la même ethnie ou de la même region que son secrétaire général.  Donc un ministre d’une  ethnie ou d’une région A, doit avoir un secrétaire général d’une ethnie ou d’une région B.  Comme pour dire que le dynamisme d’une administration doit être proportionnel à la sociologie du pays et  non à la compétence des cadres. Mon cher Gaoual, une administration ne se gère pas avec ces considérations subjectives. La seule logique qui tient pour une administration qui se veut dynamique : est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut et non l’homme d’une ethnie ou d’une région contraire à l’ethnie ou à la région du  ministre. Votre logique de la gestion administrative est une première dans l’encyclopédie de la gestion normale d’une administration. Heureusement que la laïcité guinéenne  est effective, sinon le sieur Gaoual allait dans sa subjectivité exigée l’équité des confessions religieuses dans la gestion administrative. Pour votre gouverne : « Une administration n’est pas conçue pour résoudre des problèmes neufs. Si dans une machine à emboutir, on introduit des pièces de bois, il n’en sortira point des meubles. »  Antoine de Saint-Exupéry – Pilote de guerre. L’administration guinéenne a besoin des guinéens et non des ethnies encore moins des régions naturelles.

Dans la posture d’un analyste, j’aimerais avoir du sieur Gaoual la différence entre un chantier à construction séquentielle et un chantier à construction définitive ?  Que ceux qui ne sont pas avertis du fonctionnement des choses élémentaires de la vie se taisent, surtout quand on est l’élu du peuple. Car en tout député, il y a l’effet miroir. Le pays et ses cadres peuvent se lire à travers lui. Quand un député ignore la notion d’un chantier à  construction séquentielle qui implique une inauguration séquentielle,  jusqu’à confondre une inauguration partielle à une inauguration définitive en affirmant haut et fort : « c’est la première fois qu’un chef d’Etat inaugure un chantier » comme  pour dire qu’en Guinée, on réinvente les roues, il y a problème.

Oui ! Il est bien vrai qu’on réinvente les roues en Guinée, sinon le bas peuple attend tout d’un député que l’ignorance sur les choses connues, acceptées et partagées par les avertis depuis les  siècles passés.  Réinventer les roues est mieux que faire disparaitre les roues, monsieur Gaoual veut faire disparaitre les roues, car il juge quelque chose de faisable d’infaisable.

En matière de connaissance, il n’y a pas de modestie : ou on connait, ou on ne connait  pas. Autrement, notre jugement prêtera à sourire, notre conception des choses sera du sable mouvant. Car comme le disait l’autre : «  Que ceux qui ne sont pas informés  se taisent »

Je finis avec cette citation chinoise : «  Connaitre autrui ou avoir l’information  sur les choses élémentaires  n’est que science ; se connaitre soi-même, c’est l’intelligence. » Je vous appelle alors, cher Ousmane Gaoual Diallo  à reconquérir  la science  afin :  d’apprendre pour connaitre, connaitre pour comprendre,  comprendre pour juger.  La reconquête de la science est la seule voie salvatrice pour ceux qui ont un problème avec la logique, sinon ils seront toujours exposés aux fouets des mieux informés qu’eux.

Guillaume Hawing

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