Censure

Opposition : La réponse du berger (UFDG) à la bergère (UFR)

Cellou Dalein et Sidya Touré

Nous avions vu juste à Guinee7 quand nous titrions hier ‘‘Opposition guinéenne : Une sincérité tachetée…’’ En tout cas après la daclaration de l’UFR qui semblait dire qu’Alpha Condé s’est taillé sur mesure son opposant, l’UFDG de Cellou Dalein a retorqué pour rappeler que ‘‘Chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, Président de l’UFDG l’est déjà et l’adversaire commun reste Alpha Condé’’.

Voici les deux déclarations. Celle de l’UFDG, d’abord.

« Chef de file de l’opposition, le Président de l’UFDG l’est déjà. Alpha Condé n’accorde donc pas de faveurs particulières à Cellou Dalein; il ne lui fait  pas non plus  de cadeau politique, empoisonné ou non. Il ne fait que reconnaître la force d’implantation de l’UFDG et son poids électoral. C’est l’aboutissement d’un effort collectif, la conséquence de tous les sacrifices consentis par les braves militants de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée.

En Démocratie dont nous faisons le laborieux apprentissage, ce qui compte le plus et de tout temps, c’est la confiance des électeurs exprimée dans les urnes et qui constitue la véritable source de légitimité. C’est pourquoi, l’UFDG, depuis toujours travaille à son implantation dans toute la Guinée, et à élargir sans cesse sa base. Quant à Cellou Dalein Diallo, son président, malgré toutes les difficultés et les défis de la tâche, il s’investit, au quotidien, à maintenir la cohésion et l’unité au sein de l’opposition. Tout comme il met un point d’honneur à rassembler, jour après jour,  les Guinéens  pour l’enracinement de la justice et de la démocratie dans notre pays, seuls enjeux de son combat politique.

Cet effort est aujourd’hui récompensé par une majorité de plus en plus importante de Guinéens de tous les horizons qui voient en l’UFDG et son leader l’espoir d’une alternance pour la Guinée en 2015 et une promesse réelle d’un grand destin possible pour notre peuple tout entier. Malgré tout, l’UFDG reste humble et discrète convaincue qu’elle est, que ‘’le tigre n’a pas besoin de crier sa tigritude’’ : Qui mieux que le pouvoir, sans cesse ébranlé par la force de l’UFDG, le sait ?

Au demeurant, si l’élection présidentielle de 2010 avait été tant soit  peu transparente et régulière, Cellou Dalein Diallo aurait déjà été Président ; c’est lui qui aurait été à Sékhoutouréya. Lors des dernières législatives, en dépit des fraudes massives qui ont altéré considérablement ses résultats, le parti a encore fait  preuve de vitalité et démontré son aptitude à remporter toute élection transparente locale ou nationale en Guinée.

Par ailleurs, si Cellou Dalein Diallo ne s’était pas personnellement engagé au risque de sa vie  contre les dérives du pouvoir d’Alpha Condé avec bien sûr le bouclier que constitue la bravoure de ses militants, il y a longtemps que la dictature se serait installée de nouveau en Guinée. Les sacrifices consentis par nos nombreux martyrs sont pour la liberté et la dignité de notre peuple. Son combat pour 2015, c’est pour honorer leur mémoire et leur aspiration profonde à la démocratie. 

La Guinée d’abord

L’UFDG, première victime des fraudes électorales en Guinée et confrontée à la répression violente et quotidienne du régime d’Alpha Condé qui en a fait sa principale cible, se révèle par sa résilience un rempart pour tous les opprimés du pays. L’UFDG se bat aux côtés d’autres forces politiques et sociales pour l’avènement en Guinée d’un Etat démocratique et vertueux. Ce qui passe par l’organisation d’élections libres et transparentes et le respect des suffrages recueillis par  tous les partis, qu’ils soient adversaires déclarés ou qu’ils soient alliés pour une plus grande efficacité de leur action et dans l’intérêt compris de tous et surtout de la Guinée trop longtemps oubliée.

Ce que veulent les Guinéens et que les leaders de l’opposition doivent pouvoir leur assurer, c’est le droit et la liberté de voter pour le candidat de leur choix; ils veulent unanimement un Président accepté de tous parce que  bien élu.

En tout état de cause, l’UFDG a la conviction que si en 2015 , le scrutin présidentiel se déroule dans le respect des règles démocratiques et les conditions de transparence et d’équité requises , Cellou Dalein Diallo est assuré d’être le prochain président de la Guinée, car son parti est la première force sur l’échiquier politique national. Il est considéré aussi comme l’homme de la situation par une majorité en constante progression de Guinéens, compte tenu de son expérience avérée et de ses qualités morales reconnues par ses pires ennemis. Aussi le statut de chef de file de l’opposition reviendra-t-il à un autre que le Président de l’UFDG.  Il ne se retrouve dans l’opposition d’ailleurs que parce qu’il a été privé d’une victoire éclatante et méritée en 2010. En patriote convaincu et homme de paix, il a préféré l’injustice à une  guerre civile dans son pays.

Il ne faudrait pas espérer cependant qu’il se résigne à une nouvelle tentative de le frustrer d’une nouvelle victoire méritée et acquise dans les urnes. L’UFDG défendra par tous les moyens, le vote sacré des Guinéens et mènera avec courage et détermination le combat, qui doit être celui de tous les patriotes et démocrates, pour la transparence de toutes les élections en Guinée. 

A propos du statut de chef de file de l’opposition

Quant au statut de chef de file de l’opposition, Mr Alpha Condé, en citant Cellou Dalein Diallo comme premier bénéficiaire, ne fait que reconnaître la force d’implantation de l’UFDG et  admettre aussi son poids électoral – attesté par une majorité claire de députés de l’opposition au parlement. Une performance réalisée grâce aux innombrables sacrifices des militants de l’UFDG, grâce aussi au vote de confiance et d’adhésion des Guinéens en faveur de CDD. Le chef de l’Etat n’accorde donc pas de faveurs particulières à Cellou Dalein; il ne lui fait  pas non plus  de cadeau politique, empoisonné ou non.

 

Loin donc d’une promotion individuelle ou marque d’amitié ou de reconnaissance affective, la démarche d’Alpha Condé est l’aboutissement d’un effort collectif, la conséquence de tous les sacrifices consentis par tout le monde pour qu’à côté de la majorité d’aujourd’hui ou de demain, il y ait une opposition  qui compte et impliquée dans tous les choix pour notre avenir commun. Il s’agira d’un acquis pour tous, d’une conquête supplémentaire sur le chemin d’une démocratie respectueuse de la diversité, de la pluralité dans notre société en pleine mutation.

 

Pour l’UFDG et son Président, Alpha Condé est l’adversaire commun qui est le véritable obstacle au progrès de la Guinée et à l’unité des Guinéens.

Enfin, quelque soient les rivalités naturelles entre les responsables politiques, l’âpreté de la compétition  électorale, les calculs des uns et des autres du moment, rien ni nul ne doit distraire le pays de l’indispensable alternance au sommet de l’Etat  en 2015 que tous les Guinéens appellent de tous leurs vœux. L’UFDG et son Président demeurent convaincus que tous les guinéens malgré  leurs différences, sont engagés loyalement et franchement dans la réalisation de cet objectif.

Vive l’UFDG, vive l’opposition Unie, vivement l’Alternance ! »

 

CELLULE DE COMMUNICATION

 

Auparavant, l’UFR, avait publié ceci :

La stratégie d’Alpha Condé désavouée en public par François Hollande (UFR)

« On se poserait bien la question de savoir qui perturbe Alpha Condé en Guinée, qui redoute-t-il d’avoir comme challenger, son talon d’Achille ? C’est une lapalissade que de dire, Sidya Touré. Les attitudes du président guinéen à l’égard de Sidya Touré à l’occasion de la conférence de presse qu’il a récemment animée avec le Président Français, François Hollande, en la présence des représentants de la nation guinéenne, en disent long.

Le courroux d’Alpha Condé contre Sidya Touré

Dès son entrée dans la salle au niveau des places reversées aux anciens Premiers Ministres, Sidya Touré a constaté avec amertume que la chaise sur laquelle son nom est inscrit se trouve décalée derrière les autres. Sur le coup, Il a demandé au protocole de rectifier le tir en la ramenant au même niveau que celles de ses homologues. Ce qui sera fait sur le champ. Pourtant, il lui avait été aussi dit que les anciens PM seraient installés par ordre d’ancienneté.

A la fin de la rencontre, quand Alpha a quitté le pupitre et s’est dirigé vers les invités, Sidya Touré lui a fraternellement conseillé en lange Soussou : « un chef ne doit pas insulter, arrête d’insulter ». Et Alpha Condé de répondre immédiatement : « je n’ai pas insulté. C’est à ceux qui pensent qu’ils peuvent faire un coup d’Etat en Guinée et prendre le pouvoir. Mais, ils ne peuvent pas, parce que le pays est en train de changer ». Excusez du peu, vous remarquerez que tous les guinéens attendent ce changement tant prôné, depuis cinq longues et pénibles années. Fin de commentaire.

Selon des sources bien informées, le Président Français aurait pris connaissance de la lettre ouverte que l’opposition lui a adressée. Naturellement cet homme d’Etat n’aurait pas apprécié la manière dont Alpha Condé gère le pays. Une petite pique à la Hollande a suffi de mettre la puce à l’oreille de son hôte et Alpha Condé a vite fait de désigner comme à l’accoutumée d’ailleurs l’initiateur, le responsable, c’est un seul et unique homme Sidya Touré, Président de l’UFR.

Alpha brusquement très ami de Cellou Dalein

La ruse de l’hyène, du malin tout court comme l’évoque si bien la théorie de Machiavel dans ‘’le prince’’. Il fallait absolument compter sur Alpha pour mettre en pratique cette théorie. Toutefois, Dadis ne nous avait-il pas prévenu dans une de ces sorties médiatiques ? Un homme averti en vaut deux ou peut être trois.

Alpha condé décide maintenant après quatre ans de pouvoir, après plus d’une soixantaine de morts de manifestants pacifiques de l’opposition, comme il en a l’habitude de prendre les décrets, de trouver et de nommer son chef de l’opposition. Ne se souvient-il pas qu’il y a un an que l’Assemblée nationale existe et que nous sommes à moins d’un an de la présidentielle de 2015 ? Qui trompe-t-on réellement.

Cependant, le projet sur la charte des partis politiques, le statut de l’opposition, la reforme du code électoral obsolète dorment à l’Assemblée, moisissent dans les armoires à rats de hémicycle ainsi que les relevés de conclusions des Accords du 3 juillet, qui n’attendent que la bienveillante attention de M le Président pour être signés.

Il ira jusqu’à proposer de façon inappropriée, une conférence de presse avec son chef de l’opposition. Mais hollande en homme d’Etat averti et responsable, je ne cesse de le répéter lui a répondu sans ciller « je ne tiens pas de conférence de presse avec le chef de l’opposition.»

Quand ton pire ennemi te fait grâce, ça doit vraiment t’inquiéter. Quand le loup tante d’amadouer la chèvre en lui proposant une promenade nocturne dans les bois, rien de plus sûr qu’elle va finir entre ses crocs. Ce cher professeur doit se rendre à l’évidence que cette stratégie n’est pas payante, elle est vouée à l’échec car simplement, un secret de polichinelle. Quand un président au pouvoir peut facilement décider de qui doit être son chef de l’opposition avec une telle facilité, une telle légèreté cela doit donner à réfléchir.

L’on se demande si cette tribune servait à la lutte contre Ebola ou pour servir à un jeu politique ?

La fixation sur Sidya Touré

Ces derniers temps et plus précisément depuis que le débat sur la candidature unique et consensuelle de l’opposition prend une ampleur nationale, Alpha Condé ne peut plus se tenir tranquille. Il est futé d’autant qu’il se rend compte du gros risque d’avoir en face de lui quelqu’un dont la candidature lui coûtera sans nul doute son second mandat. Et ça, il le sait bien et il en a une peur bleue, c’est humain.

Nous avons répertorié certains faits qui en témoignent : L’exclusion de Sidya Touré dans le spot de sensibilisation des leaders pour la lutte contre EBOLA ; son image sciemment retirée de l’extrait à diffuser à la RTG sur la journée parlementaire relative à EBOLA, alors qu’il en était l’initiateur, mieux celui qui avait proposé et obtenu la mise en place d’une une commission parlementaire mort-née sur Ebola.

Les députés et cadres du RPG sont envoyés sur les ondes des medias pour s’en prendre ouvertement à Sidya Touré. Consigne est donnée de ne plus laisser passer la moindre image de Sidya Touré à la télévision et éclaircissements à la radio nationale. Baidy Arribot est convoqué d’urgence à la présidence pour avoir dit que ‘’Alpha Condé a peur de Sidya Touré’’. Tout cela s’est confirmé cet après-midi au palais Mohamed V, à l’occasion de la visite de François Hollande en Guinée. Sidya Touré est l’homme qui donne l’insomnie à Alpha Condé, certainement son talon d’Achille.

Depuis, des stratégies sont savamment concoctées pour faire en sorte qu’on ne parle plus de Sidya Touré quand il est question de l’opposition. Que tout ce que Sidya fait ou dit ne soit plus relayé parce qu’aidant à éclairer les nombreuses zones d’ombres. Pourtant aujourd’hui, cet homme est perçu par la grande majorité des populations guinéennes comme son seul espoir, celui qui à la capacité de rassembler toutes les communautés du pays et battre à plate couture Alpha Condé en 2015 dès le premier tour. »

La lutte continue, nous vaincrons !

Cellule Com UFR

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