Censure

Pas de liberté provisoire pour le prédicateur musulman Oustaz Taïbou

L’affaire Thierno Nouhou Diallo contre Oustaz Mamadou Taibou Bah, le prédicateur, était ce 23 mars 2017, devant le tribunal de première instance de Mafanco.

D’entre jeu, Madame la présidente du tribunal a appelé la partie civile à la barre. Durant plusieurs heures, Thierno Nouhou Diallo a expliqué à travers des questions réponses la genèse du problème. Selon Thierno Nouhou c’est le 6 juillet 2015, qu’il a été contacté par Oustaz Taibou lui demandant de l’argent pour sa femme. Il commence alors à lui donner de l’argent jusqu’à hauteur de 8 milliards 86 millions de franc guinéen. Le hic ? Le prédicateur refuse de rembourser. Thierno Nouhou affirme devant le tribunal que la Coordination Haali Poular, les opérateurs économiques et le président des cambistes ont tenté de négocier en vain.

A la sortie de l’audience, Me Alseny Aminata Diallo, l’un des avocats de la partie civile estime que ‘‘pour nous c’est notre victoire qui se dessine à l’horizon dans la mesure où d’abord les reçus qui ont été délivrés et signés n’ont pas été contestés par les personnes qui ont apposé leurs signatures. Il y a eu beaucoup de choses qui ont été dites et reconnues par les prévenus. Je pense que c’est notre victoire en tant que partie civile qui se dessine à l’horizon. Notre client n’a pas gonflé le montant. C’est un homme honnête qui a même reconnu qu’il a eu d’autres montants payés par les prévenus. Cela n’a pas été contesté par les prévenus eux-mêmes. Donc notre client est de bonne foi et il est très honnête’’, se satisfait-il.
Pour sa part la défense garde toujours espoir de gagner le procès. Me Moussa Diallo l’un des avocats du couple Bah dit avoir ‘‘de l’espoir dans ce procès. Sauf si on fait plutôt le procès de l’argent que celui des faits. Lorsque la partie civile dit qu’elle vendait les devises et quand on achète on devient propriétaire. Et quand on est propriétaire ont fait ce qu’on veut. Mais là n’est pas le problème, moi d’abord je suis resté assez perplexe par rapport même à la consistance du montant. Vous avez vu à un moment donné j’insistais sur des rapprochements. Je pense que la détermination de ce montant-là est d’une importance capitale pour ce qui sera de ses intérêts. Maintenant par rapport aux faits eux-mêmes, moi je me dis si nous nous collons aux faits, il n’y a pas d’infraction’’.

La défense a demandé une liberté provisoire pour Mamadou Taibou Bah et Hassatou Baldé. Une demande vite rejetée par le procureur et la partie civile.

Madame Djénabou Dongol Diallo présidente du tribunal a renvoyé la suite du procès au lundi 27 mars 2017 pour répondre à la demande de liberté provisoire des détenus et entendre les témoins.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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