Suite aux violences survenues, dimanche dernier, à la frontière guinéo-malienne, le ministre guinéen en charge de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Bouréma Condé, a donné sa version des faits, en marge des discussions du comité de suivi du dialogue politique.
‘‘Qu’est ce qui s’est passé à Kourémalé ? Hier (dimanche 6 mai, NDLR) aux environs de 9 heures, c’est un couple de jeunes mariés qui se fait accompagner par près de 300 personnes dans l’ivresse du cortège de mariage ; le Mali ne suffisait plus pour eux, ils sont venus se promener en territoire guinéen. Mais la barrière est là. On ne franchit pas comme ça une barrière même si vos pieds peuvent se poser sur les uns sur les autres de part et d’autre de la frontière. Donc, ils ont exigé que les gendarmes guinéens lèvent la barrière pour qu’ils puissent rentrer pour aller faire un tour dans Kourémalé-Guinée, ce n’est pas normal. Quand vous franchissez une frontière, et cela s’est partout au monde, il y a quand même de petites règles qu’il faut observer. Je ne les accuse pas d’avoir voulu commettre quelques choses mais en la matière la prudence est mère de sureté. Donc quand les gendarmes ont refusé de lever la barrière, les 300 personnes qui étaient là se sont mises à ramasser des cailloux à lapider du côté guinéen et à caillasser des véhicules. Et les gendarmes qui étaient de l’autre côté se sont mis à tirer en l’air. Nous avons eu la sagesse d’instruire à nos forces de défense et de sécurité qui sont à Kourémalé de ne pas donner un seul coup de feu. Et c’est ce qui a été observé’’, a-t-il narré.
Ensuite, ‘‘j’ai appelé aussitôt monsieur le ministre des Affaires étrangères du Mali, qui fut mon homologue quand il était ministre de l’Administration du territoire, Hubert Tieman Coulibaly. J’avoue la réponse du ministre des Affaires étrangères du Mali m’a consolé, il m’a dit, mon frère nous sommes informés, c’est une bavure de nos compatriotes et nous avons pris des dispositions pour que cela ne se répète plus. Et il m’a dit aussi que nos forces spéciales sont même en route pour les interpellations. Et j’en ai rendu compte à qui de droit’’.
Pour le bilan, le ministre parle d’une cinquantaine de blessés suite aux jets de pierres.
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com