Censure

Sincérité des élections/ Le double langage d’un des vice-présidents du parti de Sidya

Au cours d’un récent entretien avec des hommes des médias, le deuxième vice-président de l’Union des forces républicaines (UFR), parti de Sidya Touré, haut représentant du chef de l’Etat, a dit ses craintes quant à la gestion des résultats des prochaines élections communales et communautaires, prévues le 4 février 2018.

En effet, l’honorable El hadj Ibrahima Bangoura a mis un accent particulier sur la sécurisation de ce scrutin à tous les niveaux.

« Nous (UFR) craignons la fraude, parce qu’il semblerait qu’on a fabriqué des bulletins de vote en plus, mais à quels desseins ? Si on a fabriqué des bulletins de vote en plus, c’est pour frauder et la fraude se fait avant, pendant et après le vote. C’est pourquoi j’ai expliqué qu’il faudrait dès à présent que nous (UFR) soyons présents dans tous les oranges qui sont appelés à contribuer et à organiser le vote », a-t-il fait savoir à l’entame de ses propos.

Et de poursuivre : « si nous ne sommes pas présents, ils vont mettre en place des structures pour frauder et le contrôle doit être permanent à tous les niveaux. »

Selon lui, « pendant les élections, ce n’est pas seulement dans les urnes qu’on peut tricher… il y a des risques de vol à tous les niveaux, mais à la centralisation on peut faire gagner quelqu’un qui ne doit pas gagner ».

En outre, le vice-président de l’UFR s’est également penché sur le cas des campagnes politique qui ont débuté avant même la date indiquée par le président de la République. Il dit avoir vu une formation politique dont il a préféré taire le nom, qui a déjà commencé à faire des campagnes dans la commune de Matam.

« Si vous êtes en concurrence avec quelqu’un et que cette personne est déjà en piste, mais il faut aussi se mettre en piste. C’est ce que j’ai dit surtout à nos candidats de Matam. Il ne faut pas qu’ils laissent nos concurrents sur le terrain sans qu’ils n’interviennent », a-t-il conseillé.

Par ailleurs, l’honorable El hadj Ibrahima Bangoura se dit, jusque-là satisfait de la gestion de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

« Pour le moment nous n’avons pas beaucoup de discrimination par rapport à ces élections, mais nous sommes attentifs à ce qu’ils font. Nous pensons que si la CENI continue à travailler comme elle l’a fait jusqu’ici, les élections vont se dérouler normalement », a-t-il conclu.

Cette dernière appréciation comparée aux accusations, fussent-elles au conditionnel, rapportées plus haut, donne l’impression qu’Elhadj Ibrahima tient un double langage.

Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com

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