Censure

Sommet sur Ebola à Bruxelles : Le président Condé s’entretient avec David Nabarro et Désiré Kadré Ouédraogo

« Trouver des fonds nécessaires pour finir le travail d’éradication du virus Ebola ». C’est le message transmis par le diplomate onusien, David Nabarro, envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu sur Ebola, qui a rassuré ce matin en audience chez le président guinéen, de sa volonté d’accompagner la Guinée dans un triple objectif : réhabiliter les services de base sur le plan des infrastructures sanitaires, aider à vaincre les réticences de certaines communautés face à la maladie et convaincre les donateurs internationaux d’accroitre leur volume d’aide financière. « Nous sommes avec vous, à vos côtés. C’est la mission qui m’a été confiée par le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon », a déclaré David Nabarro devant une délégation gouvernementale guinéenne comptant les ministres d’Etat François Lonsény Fall (Affaires étrangères), Mohamed Diaré (Economie et finances), le ministre de la Santé, Remy Lamah et le Dr. Ousmane Sylla, ambassadeur de Guinée en Belgique. Dans cette optique de mobilisation de fonds supplémentaires, l’Onu entend investir tous les efforts nécessaires, parce que, selon David Nabarro, « parfois la fin d’une crise sanitaire est plus difficile à gérer que le début ». Et sur le plan financier, la situation budgétaire mérite, dit l’Onu, d’être revue à la hausse. A ce jour, le Liberia a reçu 1 milliard 200 millions de dollars d’aide, (…), la Guinée 540 millions, alors que sa population est plus importante en nombre. Lors de cette conférence qui démarre et s’achève le mardi 3 mars 2015, le président Alpha Condé a promis de notifier les besoins actuels, l’état des lieux au niveau de la coordination et le travail de base effectué dans les villes comme Boffa et Forécariah qui bénéficient aujourd’hui d’une mobilisation de ressources humaines et budgétaires, dans le cadre d’une vision globale concernant les trois pays marqués par la crise.

L’Union européenne prévoit un plan global pour les trois pays. Les Etats Unis, la Grande Bretagne inscrivent déjà leurs actions dans un engagement positif pour augmenter l’aide budgétaire, ainsi que le CDC qui veut renforcer le personnel de la coordination de la lutte contre Ebola dirigée par le docteur Sakoba Keita. Selon le plan européen et onusien, le premier volet de cette aide consistera d’abord à mobiliser les moyens pour finir le travail, avant d’envisager pour la réunion du printemps – prévue à Washington les 16 et 17 avril 2015 et en mai 2015 à New York -, de se pencher sur le projet d’annulation de la dette et la reconstruction des pays touchés. Avec le soutien de la Banque mondiale et les autres donateurs. Selon Nabarro : « La situation en Guinée forestière offre de très bonnes perspectives, les résultats sont très positifs, il y a eu plus de progrès qu’il y a quatre mois, les gens comprennent mieux. Il y a eu un bon travail, ainsi qu’à Forécariah où il faut régler le problème en impliquant les leaders locaux dans la riposte ». Le président guinéen a rassuré son interlocuteur des actions utiles entreprises à Forécariah, sur l’île de Quito, tout comme à Conakry, notamment en ce qui concerne les rumeurs malveillantes propagées dans le quartier de Ratoma, sur l’insécurité sanitaire dans certaines écoles. La fin de la journée s’est achevée avec la visite du président de la Commission de la Cedeao, venu s’enquérir des progrès réalisés sur le terrain dans la lutte contre la maladie. Désiré Kadré Ouédraogo entend inviter les pays de l’Union européenne à ne pas évaluer la gestion de la crise sanitaire sur le critère de séparation entre pays francophones et anglophones, parce que, dira-t-il, « il n’y a que deux pays francophones dans l’Union européenne ». Au niveau européen, un groupe consultatif est déjà en place pour les trois pays, Guinée, Liberia et Sierra Leone, pour éradiquer la maladie. Mais, selon Désiré Kadré Ouédraogo, « les Etats concernés doivent être au centre des responsabilités, procéder à une appropriation des enjeux par la mise en place d’un mécanisme de suivi des engagements, car cela est tout à fait indispensable aux yeux des populations ».

Le Bureau de Presse de la Présidence

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