La presse dit qu’on a sorti plus de 60 milliards de GNF pour soutenir l’équipe nationale de football à la CAN 2019 ! Ce qui est évidemment énorme pour un pays à économie exsangue. Et ce n’est pas tout, notre entraineur est payé à plus de 30 mille dollars (plus de 275 millions GNF) le mois. Sans compter les primes non moins mirobolantes de nos joueurs.
Ce n’est pas tout. EDG, la guinéenne d’électricité, pendant les matchs du Syli coupait parfois l’alimentation des industries en électricité, pour donner du courant aux ménages. Ce qui naturellement affecte la rentabilité de ces entreprises et affecte l’économie. Tout ça pour un résultat plus bas que la précédente participation du Syli à la CAN.
Le Syli de cette année fait de « bric et de broc, pas du tout complémentaire, ne respectant pas le critère fondamental de la performance, au nom d’une certaine idée du football qui veut que les meilleurs soient forcément expatriés » (Saliou Samb), est un énorme gâchis.
Amadou Diaby, vice-président de la Féguifoot, s’est promené à travers le monde à la recherche des joueurs ‘‘prêts-à-porter’’ qu’il appelle pompeusement des ‘‘binationaux’’ qui, malheureusement n’ont fait changer que de teint à l’équipe. La performance elle, a baissé de plusieurs crans.
Que faire alors ? Il nous faut impérativement auditer les comptes du Syli pour cette CAN. Parce que l’argent public est sacré. On le met dans une rivière qui coule vers le fleuve. Et non dans des caniveaux. En second lieu, faire l’audit de la participation du staff et des joueurs en vue de changer l’équipe qui ne gagne pas, c’est une Lapalissade dans le sport.
Nous devons dorénavant compter sur un entraineur local (Dian Bobo, Lappé, etc.) et surtout sur des joueurs qui ont l’esprit Syli avec une ossature de joueurs locaux. C’est ce que les autres font avec moins de dépenses et plus de performance. Pourquoi pas nous ?
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com