Censure

Synergie Mines et Infrastructures / Le DG de la CBG estime que sa compagnie est ‘‘très bien placée pour en parler’’

Ce mercredi, à l’occasion de l’ouverture de la 6ème édition du Symposium Mines Guinée, le directeur général de la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) s’est exprimé, au micro de notre reporter, sur l’importance du thème retenu cette année, pour le plus grand évènement minier d’Afrique de l’ouest, avant de faire le point sur le projet d’extension engagé par sa compagnie, mais aussi et surtout sur le respect du contenu local par la CBG.

Pour ce qui est du thème « Synergie Mines et Infrastructures », Souleymane Traoré (DG de la CBG) a fait savoir que sa compagnie est très bien placée pour en parler, car selon, « la mutualisation des infrastructures est importante pour permettre à certains projets de se développer. Vous n’êtes pas sans savoir que le coût des infrastructures, surtout logistiques d’acheminement, est parfois un frein au développement des projets miniers ».

« Donc, poursuit-il, il a été décidé, dans la mesure du possible, de procéder à la mutualisation de certaines infrastructures. C’est dans ce cadre que le chemin de fer de Boké, qui le relie du port de Kamsar aux mines de Sangarédi et qui est en opérations depuis 1973 et dont trois acteurs miniers à savoir : la CBG, qui est concessionnaire, opérateur ; la compagnie COBAD de RUSAL et la compagnie GAC, vont utiliser afin de permettre à ces projets-là de se développer ».

En effet, le numéro un de la CBG a précisé que « puisque depuis un an, la CBG transporte les wagons de la compagnie COBAD, de sa mine à son port et depuis quelques semaines maintenant, nous faisons de même pour la compagnie GAC ; et cela se fait avec une certaine ouverture d’esprit, une transparence entre les acteurs et surtout la bonne foi des acteurs, en particulier la CBG qui a accepté de partager une infrastructure qu’elle a aidée à mettre en place et qu’elle utilise depuis 1973 ».

S’agissant de l’ambition de la CBG de doubler sa capacité de production, M. Traoré a fait savoir : « Nous allons commencer les études de préfaisabilité pour une raffinerie d’alumine. Nous avons fait une porte ouverte pour donner un aperçu de là où on était dans la première phase de nos capacités de production et d’exportation, qui consistait à passer de 13. 5 millions en capacité nominale à 18.5 millions. Aujourd’hui, on est très avancé, on est à la phase de ce qu’on appelle communément le commissionning de ram-pop, c’est-à-dire que tous les équipements sont prêts. On est en train de les tester pour les amener à la capacité nominale. Je peux vous dire qu’à date, nous sommes en ligne avec nos prévisions et qu’en fin juin, on aurait clôturé le projet ».

Quant au respect du contenu local par la CBG, Souleymane Traoré dit en être la parfaite illustration : « Je suis guinéen, je suis née en Guinée, j’ai fait mes études primaires, secondaires et lycée en Guinée, avant d’avoir l’opportunité d’aller faire des études à l’extérieur. J’ai toujours travaillé entre la Guinée et l’étranger ; je dirige aujourd’hui la CBG et j’ai un comité directeur d’une quinzaine de directeurs, dont les 90% sont des Guinéens ».

Avant d’ajouter : « Nous travaillons beaucoup aussi au développement de l’entrepreneuriat. Il y a des petites et moyennes entreprises qu’on aide à créer en mettant en place un fonds revolving pour les aider à se développer. Aujourd’hui, on a 14 TPE qu’on a initiées, dont une douzaine sont actives et donnent près de mille emplois ; ce qui n’est pas négligeable, quand on sait qu’en général, en Guinée, une personne qui travaille peut nourrir 5 habitations ».

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

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