Sur le boulevard Telly Diallo, ce lundi matin, vers la Banque nationale de Guinée (BNG), un jeune-homme, gérant d’un « télé centre » affirme connaitre l’existence d’un « Wifi pour tous », mais n’a jamais réussi à s’y connecter.
Comme lui, nous tentons l’expérience. Nous retrouvons le nom (voir image ci-dessous). Pas plus. Et comme ça ne marche pas. Nous continuons notre aventure vers le Boulevard select. Le nom du fameux wifi retrouvé près de la BNG a disparu. Nous savons que les endroits sont censés avoir le précieux sésame, mais…
Demi-tour. Direction, le rond-point du marché Niger vers l’ancien local de la BICIGUI. Ici, le Wifi est affiché. Une douzaine de tentative nous a permis d’ouvrir une page d’accueil avec l’effigie du président Condé. Et non sans un mot de passe, SVP !
Pour tout dire, le « Wifi pour tous » de Said Oumar Koulibaly, ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique, lancé avec tambour et trompette, en octobre dernier, à quelques jours de la présidentielle, ressemble à de la poudre de perlimpinpin contre la faiblesse de la connexion à Internet.
On se rappelle qu’en lançant son « Wifi pour tous » dont la phase pilote –six mois- devrait prendre fin ce mois d’avril 2021, Moise, c’est le petit nom du ministre, a, à l’époque, fait croire qu’une cinquantaine de bornes « WIFI pour tous », étaient déjà installées dans la ville de Conakry. Et pour y accéder, il suffisait simplement de sélectionner à partir du Wifi d’un smartphone ou d’un ordinateur le nom « Wifi pour tous », activer la connexion et hop, naviguer gratuitement sur internet !
Dénicher une personne qui s’est connectée par ce Wifi à Conakry est aussi périlleux que trouver une aiguille dans une botte de foin. Et pourtant, selon nos investigations, le projet a couté environ 2 millions de dollars [plus de 20 milliards GNF]. Ce que des spécialistes trouvent exorbitants surtout pour un service qui n’existe presque pas.
Pour plus d’informations, nous avons joint le ministre Koulibaly qui, laconiquement a attesté que « le projet est en cours ».
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com