Censure

TPI de Dixinn : Le juge décerne un mandat d’arrêt contre deux haut- gradés de la police guinéenne

Poursuivis par Sekou Koundouno et Ibrahima Diallo, tous membres du FNDC, pour «Violences volontaires, atteinte à la vie privée, violation de domicile, destruction de biens», le Commissaire divisionnaire Aboubacar Fabou Camara et Mohamed Lamine Simakan, commandant de la BRB, étaient absents à l’audience correctionnelle qui s’est ouverte au tribunal de première instance de Dixinn, ce mercredi.

Le juge Alphonse Charles Whrith, à l’ouverture des débats a rappelé les contours du dossier. Il a signalé que : «c’est une procédure à citation directe.»

Au procureur, Il a posé la question de savoir «Qu’en est il de la comparution des prévenus » ?

À cette question, le procureur Siddy Souleymane N’diaye a signalé que la citation directe n’a pas été faite à la requête du ministère public. Mais à la requête de Sekou Koundouno et Ibrahima Diallo.

Avant de soulever l’incompétence du tribunal de Dixinn. Puisque selon lui, les articles 752 et 754 renvoient les officiers de police judiciaire à la cour d’appel.

À cet effet, il a demandé à ce que le juge déclare le tribunal de première instance de Dixinn, «incompétent de connaître les faits de poursuite contre monsieur Aboubacar Fabou Camara et monsieur Mohamed Lamine Simanka ».

Du côté de la partie civile, Me Pépé Antoine Lama, à fait savoir que le procureur de la république n’a pas versé au dossier l’habilitation du procureur général qui peut permettre aux prévenus de se «prévaloir de ce privilège de juridiction». Il a demandé au juge de rejeter la réquisition du procureur et permettre de continuer les débats.

Quant à lui, Me Salifou Béavogui , a donné un exemple de cas de figure où des cadres c’étaient présenté au tribunal.

Ensuite, il a soulevé l’application de l’article 478 du code de procédure qui dit qu’«un prévenu cité qui ne comparaît pas, qui ne présente pas d’excuses, le tribunal peut décerner un mandat d’arrêt à l’audience pour l’obliger à comparaître».

Pour ce fait, il a sollicité du juge qu’il décerne un mandat d’arrêt contre les prévenus.

Après une suspension, le juge a décidé que le tribunal de Dixinn reste compétent pour juger cette affaire. Il a décerné un mandat d’arrêt individuel contre les deux prévenus et renvoyé l’affaire au 1er octobre 2020.

Face à cette décision, le procureur a décidé de relever appel contre ce jugement.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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