Esté en justice par l’ancien président de la Feguifoot, Salifou Camara alias Super V ; Elie Kamano était devant le tribunal de première instance de Kaloum, ce mercredi.
Plusieurs heures ont été réservées aux débats au cours desquels, les différentes parties ont posé des questions au prévenu mis aux arrêts depuis une semaine.
Au cours de ces débats, une vidéo dans laquelle Elie Kamano traite Super V de « potiche » a été projeté dans la salle.
Elie Kamano, lors des débats, a expliqué pour répondre à une question de Me Dinah Sampil : « je dis que nous étions dans un mouvement où chaque candidat avait ses partisans. Super V et Bouba Sampil ne sont pas les seuls pour lesquels j’ai fait des Vidéos. J’ai commencé par KPC et j’ai continué. Je ne cherchais pas un trophée. Pour dire qu’il faut que Antonio fasse ça pour moi ou pour la reconnaissance de notre amitié, qui dâte depuis 5 ans. C’était un soutien personnel. Je suis un homme très loyal en amitié… »
Selon lui, ce qu’on lui reproche, c’est pas « des injures. Je l’ai fait parce que je suis un soutien à Antonio Souaré ».
Pour le compte des réquisitions et plaidoiries, Me Dinah Sampil a estimé que rien n’obligeait Elie Kamano à tenir ces propos à l’encontre de Super V, qui n’était pas candidat face à Antonio Souaré. Estimant ainsi qu’Elie est tombé dans l’excès en utilisant les mots comme « potiche ». Il a aussi demandé au juge de fixer à 500 millions de francs guinéens l’amende pour les préjudices causés.
Quant au procureur Sankhon, il a requis, de mettre cette affaire en flagrant délit, vu « l’aveu » du prévenu devant le juge d’instruction et le tribunal. Selon lui, le propos le plus grave est d’avoir traité la partie civile « d’ennemi de la Guinée » et de « potiche ». À cet effet, Il a demandé au président du tribunal qu’en vertu de l’article 29 sur la loi de la cyber-criminalité, de retenir Elie dans les liens de la culpabilité, et de le condamner à un an d’emprisonnement et au paiement de 40 millions de francs guinéens comme amende.
Il s’est opposé à la mise en liberté provisoire, demandée par l’avocat de la défense, Me Salifou Beavogui.
A son tour, Me Salifou Beavogui, avocat de la défense dans sa plaidoirie, a rappelé que son client a été arrêté 5 fois de suite en défendant « les intérêts de la République. Je sais que dans ce dossier, il y a eu de la récupération. Certains ont profité de cette affaire pour régler des comptes », a-t-il poursuivi. Il a demandé d’écarter les infractions retenues à l’encontre de son client.
Pour son mot de la fin, Elie Kamano a déclaré être « un leader d’opinions, un artiste et homme politique. Je ne nie pas et je ne nierais pas mon amitié avec Antonio. Et je continuerais à la faire. Dans ce cas-ci, si monsieur Super V s’est senti insulté, diffamé, mes excuses, je les ai déjà présentées là-bas et devant vous je le réitère. En tant qu’intellectuel, en faisant des vidéos prochainement, je verrai sur quel angle les faire ».
Le juge a mis Elie en liberté et l’affaire renvoyée au 7 juillet pour la décision finale.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com