Censure

Urgent/Les banques donnent une nouvelle chance aux négociations

Le syndicat des banques a eu du mal à faire retourner au travail les agents ce mardi. Mais il l’a réussi. Tout en promettant de poursuivre ce mardi avec le patronat, les négociations.

Les revendications des travailleurs tournent autour de 11 points, dont entre autres, l’augmentation du salaire.

Abdoulaye Sow, leader du syndicat, rappelle que : “les travailleurs à la base veulent coute que coute, et comme le veut la loi, aller en grève. Parce que nos patrons n’ont aucune considération pour nous. Ils ont du mépris pour les travailleurs. Nous avons dit lors du développement de notre sujet qu’aujourd’hui les patrons disent que les banques ça ne va pas. Nous avons des dizaines et des dizaines d’expatriés, pendant que nos banques sont majeures. Mais ils mènent une vie ostentatoire, inacceptable. Ils achètent des véhicules à un milliard et aujourd’hui nous leur avons demandé d’aller à la vérité des chiffres, nous voulons voir si les richesses que nous créons ne peuvent pas satisfaire à nos demandes et si ce n’est pas le cas, nous baissons les armes. Nous sommes convaincus que les chiffres des comptes d’exploitation de nos banques permettent de nous payer même à 50% et nous nous avons été responsables nous avons demandé 30%. Pour le moment ils ont fait des propositions médiocres, inacceptables et inconcevables. “

Il poursuit : “Nous allons négocier avec les patrons  à partir de midi jusqu’à 18h si nous ne trouvons rien, demain matin nous déclenchons la grève sur toute l’étendu du territoire.“

Marie Yvone Coumbassa

Et Mme Oliano Marie Ivonne Coumbassa, syndicaliste, enfonce le clou : “Aujourd’hui les banques sont remplies de sous-traitants, nos patrons cherchent à piétiner les CDD et les CDI. Quelqu’un qui compte un milliard par jour, on lui donne à la fin du mois un où un million cinq cents, c’est un mépris. Ce qui nous fait mal, c’est que l’autorité accepte que les banques soient envahies par les étrangers au détriment des nationaux, c’est quelque chose que nous ne pouvons plus accepter. Il y a des Guinéens qui sont capables, il y a des expatriés qui sont là depuis plus de 15 ans, alors que normalement la loi dit qu’un expatrié doit travailler deux ans renouvelable une seule fois ou 4 ans non renouvelable ; donc aujourd’hui il faut que l’autorité s’implique dans nos structures. Nous défendons l’intérêt des travailleurs puisque sans eux, le syndicat n’est rien, c’est ce qui prévaut aujourd’hui autour de cette table de négociation. “

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

 

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