Censure

Violences postélectorales/ Le Parti de la révolution populaire africaine de Guinée accuse le multipartisme

Le Parti de la révolution populaire africaine de Guinée (PRPAG), à travers son secrétaire général, le sociologue Dr Ismaël Condé, était face aux médias, ce jeudi 15 février, à la Maison de la presse de Colèah, pour analyser la situation politique de la Guinée, quelques semaines après les élections locales. Il  met en cause le multipartisme.

Créée depuis 1999, ce parti qui suit les principes de la révolution, déplore les incidents et les morts survenus en Guinée pendant ces élections du 4 février dernier, tout en pointant du doigt le multipartisme, qui, selon le parti, a été imposé à la Guinée en 1992.

D’après Dr Ismaël Condé, le multipartisme a fait que les partis politiques guinéens travaillent pour des besoins égoïstes, tout en les traitant de médiocres et de vulgaires : « C’est des gens très vulgaires ; la classe politique guinéenne est dominée par la vulgarité de l’inconstance, la vulgarité de l’incitation à l’ethnocentrisme, la vulgarité de l’incitation à la violence, de la transhumance et de la divagation politique. C’est en Guinée qu’on observe cette réalité désolante : un homme qui, de façon délibérée, flatté hier comme leader politique, qui aujourd’hui allègrement, totalement à l’aise, se met à se vanter, le même homme. C’est l’intérêt qui guide ». Le secrétaire général du PRPAG dénonce le multipartisme qu’il accuse d’être à l’origine de toutes les violences, depuis l’instauration de ce système politique en Guinée.

Par ailleurs, Dr Ismaël Condé salue la faible participation de la population aux élections du 4 février qui, selon lui, est un signe de prise de conscience : « Je me réjouis de ces résultats concrets, parce qu’au-delà de tout, c’est la victoire de l’abstention, c’est la victoire des bulletins blancs. Qui pouvait s’imaginer qu’avec la haine et le fanatisme soulevés en chacun d’entre nous ; qui pouvait s’imaginer, il y a même 3 ans, que les Guinéens pouvaient refuser d’aller voter. Mais je crois que le peuple découvre toujours la vérité des choses au-delà de la grossièreté des mensonges, au-delà de la grossièreté historique. Je suis content du résultat de l’abstention, des bulletins blancs, pour la communale de 2018. Le bulletin blanc indique que les Guinéens commencent à comprendre la tricherie qui  frappe la duplicité des hommes politiques ».

A la sortie de cette conférence de presse, le PRPAG a rappelé au peuple de Guinée qu’il ne devrait pas se laisser guider par les partis politiques, mais c’est à lui-même plutôt, que revient le devoir de lutter pour qualifier sa propre vie.

Fatoumata Kaba pour guinee7.com

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