Censure

Voici pourquoi des conflits intercommunautaires sont récurrents en Guinée forestière (étude)

L’ONG, Association Mains Solidaires (AMS) a organisé, mercredi, 23 mars 2016, dans la préfecture de N’zérékoré, une rencontre de restitution provisoire de l’Etude diagnostique des causes profondes des conflits intercommunautaires récurrents en Guinée-Forestière, rapporte le correspondant régional de l’AGP sur place.

Une étude réalisée grâce à un financement du Programme des Nations-Unies pour le Développement en République de Guinée (PNUD-Guinée). Et la rencontre visait à contribuer au renforcement des capacités de réconciliation intercommunautaire, en vue de restaurer et de consolider une paix durable dans la zone forestière du pays.

«La récurrence des conflits à caractère essentiellement communautaire en Guinée-Forestière est, de nos jours, une préoccupation majeure de l’Etat guinéen, des partenaires au développement, ainsi que de toutes personnes luttant pour la paix. Cette préoccupation se justifie, notamment, par des implications diverses en termes de conflits sociaux, culturels, économiques et politiques.

Or, bien que les conflits intercommunautaires en Guinée-Forestière remontent depuis 1993, lors des premières élections communautaires organisées dans le pays, la situation des crises persistantes est aggravée, d’après les enquêteurs par la faiblesse des administrateurs dans la gestion des conflits et surtout le désintéressement des intellectuels ressortissants de la région.

En plus, des tentatives de réconciliation qui ont souvent eu lieu, n’étaient pas basées sur la connaissance des causes réelles desdits conflits», a expliqué Monsieur Daniel, président de l’ONG AMS.

Dans sa communication, Stéphane Mansaré du PNUD a insisté sur la nécessité d’œuvrer pour la stabilité sociale dans la zone forestière. Quant au  président régional de la Société Civile de N’zérékoré (SCN), Antoine Dramou a interpellé tous les acteurs en faveur de la promotion de la paix.

Ainsi, après les débats qualifiés de riches et fructueux, l’unanimité s’est dégagée en faveur de la relecture de l’histoire commune de la zone, en vue de la revalorisation de la tradition de l’organisation de la société civile, la promotion de l’éducation de la population sur les droits, les obligations et les voies de dénonciation de la corruption, tout en rétablissant la confiance entre les acteurs politiques et les citoyens.

Aussi, d’autres recommandations ont porté sur la mise en place et la formation des Comités de Veille Communautaires (CVC), ainsi que l’engagement des procès judiciaires contre les acteurs, les bons discours et actes incitant à la haine et à la violence. Toute chose qui nécessite la formation et la mobilisation des leaders d’opinions.

Clôturant les travaux, Mohamed Oularé, conseiller au Gouvernorat de N’zérékoré, a salué la mise en place de la Commission Provisoire de Réconciliation Nationale (CPRN) par  le chef de l’Etat, Pr. Alpha Condé, avant d’inviter d’autres ONG, à emboiter le pas à l’Association Mains Solidaires.
Source : AGP

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